¡Que viva México!
Ce cycle de fin d'année est l'occasion de rassembler certaines copies 35mm conservées dans nos collections, en jouant de l’effet de contraste (époque, style, culture) entre un film et l’autre.
Une fresque historique sur le Mexique en quatre tableaux, qui documente l’histoire et la culture du pays. Un film reconstitué par Grigori Alexandrov en 1979 à partir des rushs tournés par Sergueï Eisenstein en 1931.
Sergueï Eisenstein
Né à Riga en 1898, Sergueï Eisenstein suit d’abord une formation théâtrale avant de s’orienter vers le cinéma. Son genre de prédilection est le film « historico-révolutionnaire ». Ses deux premiers longs métrages, La grève (1924) et Le cuirassé Potemkine (1925), montrent l’avènement du socialisme soviétique en contrant les codes du classicisme hollywoodien. Le héros n’est pas un seul individu, mais le peuple, les masses sociales. Considérés comme des œuvres maîtresses de l’avant-garde cinématographique, ses films donnent corps à ses écrits théoriques sur le « montage-attraction ». En 1930, il part au Mexique tourner ¡Que viva México! (1933), un projet qui demeurera inachevé. De retour en URSS, il signe notamment Alexandre Nevski (1938) et Ivan le Terrible (1941-1946), un triptyque commandé par Staline dont la deuxième partie sera interdite et la troisième détruite.