The Limey
Si certaines décennies du cinéma américain sont immédiatement identifiables, ce n’est pas tout à fait le cas des années 1990 et début 2000, qui forment une sorte de continuum de films à cheval sur deux siècles. Comme si le changement d’ère appelait le cinéma américain à se chercher et à se réinventer, entre l’époque des superproductions des années 1990 et la révolution numérique qui commence dans les années 2000. Tandis que certains grands noms prouvent qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot (David Lynch, Martin Scorsese, Terrence Malick), de jeunes cinéastes entament leur carrière (Quentin Tarantino, Michel Gondry, Gus Van Sant), confirment leur talent (Todd Haynes, Gregg Araki, Steven Soderbergh) ou réalisent le point d’orgue de leur filmographie avant de s’éclipser (Tony Kaye, Lodge Kerrigan). Toujours est-il qu’il y a un indéniable plaisir à revisiter quelques œuvres phares de ce moment oscillant entre nouveaux imaginaires, goût de la citation et réappropriation des genres.
À peine sorti de prison en Angleterre, Wilson part pour les États-Unis enquêter sur la mort suspecte de sa fille. Il se lance dans une virée impulsive et vengeresse à travers Los Angeles.

Steven Soderbergh
En 1989, Steven Soderbergh devient le deuxième plus jeune réalisateur, après Louis Malle, à recevoir la Palme d'or, pour Sexe, Mensonges et Vidéo. Soderbergh est un réalisateur prolifique et éclectique par le choix des sujets qu'il aborde dans ses films. Il obtient l’Oscar du meilleur réalisateur pour son film Traffic en 2000. Steven Soderbergh est le fondateur de la maison de production Section Eight. Il utilise souvent les pseudonymes de Mary Ann Bernard (le nom de jeune fille de sa mère) et Peter Andrews (son père s'appelait Peter Andrews Soderbergh) pour faire respectivement le montage ou la photographie de ses propres films.
