The Round-Up
Le cinéaste Miklós Jancsó, qualifié par son compatriote Béla Tarr de «plus grand réalisateur hongrois», est mis à l’honneur à l’occasion de la nouvelle restauration de six œuvres phares de sa filmographie. «Le maitre du plan-séquence» comme le qualifie encore Martin Scorsese a réalisé entre le milieu des années 1960 et les années 1970 une poignée de films extraordinaires qui sont pour la plupart autant d’étapes dans la mise en film du récit historique hongrois, de l’empire des Habsbourg jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
L'œuvre la plus célèbre de Miklós Jancsó dépeint un camp de prisonniers au lendemain de la révolution hongroise de 1848. Après que la monarchie des Habsbourg a réussi à réprimer le soulèvement nationaliste de Lajos Kossuth, l'armée procède à l'arrestation des guérilleros présumés, qui sont soumis à la torture et à d'autres ruses mentales dans le but d'obtenir des informations sur la bande de hors-la-loi du bandit de grand chemin Sándor Rózsa, qui mène toujours une lutte armée contre les Habsbourg à l'extérieur.
Miklós Jancsó
Miklós Jancsó, né le 27 septembre 1921 à Vác et mort le 31 janvier 2014 à Budapest, est un cinéaste hongrois. Il suit des études de droit, d’ethnographie et d’histoire de l’art, puis apprend la réalisation à l’École supérieure de cinéma de Budapest, d'où il sort diplômé en 1951. Très influencé par l'œuvre de Zsigmond Móricz, il a milité dans un mouvement de gauche qui s'intéressait à l'enfance ouvrière et paysanne. Pour de nombreux films, il s'attache à l'histoire de la Hongrie. Il connaît une reconnaissance internationale principalement dans les années 1960 et 1970.