The Story of a Three-Day Pass
De mois en mois, le cycle récurrent Noir.e.s à la caméra permet de découvrir des œuvres réalisées ou produites par des cinéastes africain.e.s ou afrodescendant.e.s, tout au long de l’histoire du cinéma.
Le premier long métrage de Melvin Van Peebles n'aurait jamais pu être réalisé en Amérique. Incapable de percer dans un Hollywood ségrégationniste, Van Peebles s'est installé en France, a appris la langue et a écrit un certain nombre de livres en français, dont l'un, La permission, allait devenir son premier long métrage stylistiquement innovant. Turner (Harry Baird), un soldat afro-américain stationné en France, se voit accorder une promotion et une permission de trois jours par son commandant, qui est d'un racisme insouciant. Il se rend à Paris, où il vit une idylle avec une femme blanche (Nicole Berger), mais qu'adviendra t-il de leur amour une fois sa permission terminée ? En s'inspirant de la Nouvelle Vague française, Van Peebles crée une exploration psychologique d'une relation interraciale ainsi qu'un commentaire sur les attitudes contradictoires de la France à l'égard de la race.
Melvin Van Peebles
Melvin Van Peebles (né le 21 août 1932 à Chicago, Illinois, États-Unis) est un acteur, scénariste, réalisateur, compositeur, producteur et monteur américain. En France, Van Peebles apprend la langue. Il est embauché pour traduire le magazine Mad et collabore au magazine Hara-Kiri. Avant d'entrer à Hollywood, Van Peebles réalise un film en France, La permission. Le film est primé à San Francisco en 1968. Son premier film à Hollywood est Watermelon Man, une comédie écrite par Herman Raucher. Van Peebles écrit et dirige ensuite son film le plus connu, Sweet Sweetback's Baadasssss Song. Ce film rencontre un succès énorme et marque le début de la Blaxploitation, l'émergence d'un mouvement cinématographique fait par et pour les Noirs. (Wikipédia)