The Wild Bunch (Director's cut)
Ce cycle invite à reparcourir en quelques films l’œuvre du plus indomptable des cinéastes américains, alors que cette année marque son centenaire. À la fois flamboyant et troublant, brutal et romantique, le cinéma de Peckinpah se démarque par sa grande maîtrise de la mise en scène, son exploration fascinante de l’humanité – pour le meilleur et pour le pire, et l’ampleur de sa réflexion sur les formes de violence qui régissent notre monde. Un cinéma qui, à l’instar de ses antihéros en perpétuelle fuite, revendique sans concession sa liberté.
Après avoir braqué une compagnie de chemin de fer, Pike et sa bande de hors-la-loi prennent la fuite vers le Mexique, alors en pleine révolution. Ils ont à leurs trousses l’ancien complice de Pike, qui a été arrêté et qui est forcé de les traquer pour retrouver sa liberté. Acculés dans un monde en plein bouleversement, ils se lancent dans une cavalcade insensée, sans avoir plus rien à perdre. Une monumentale fresque sur la violence, qui a imposé le style Peckinpah.

Sam Peckinpah
Sam Peckinpah était un réalisateur et scénariste américain. Son western épique The Wild Bunch (1969) a été nommé à deux Oscars en plus de figurer au 80ᵉ rang du top 100 de l'American Film Institute. Connu pour son approche innovante et explicite de l’action et de la violence, il avait une approche révisionniste du genre western. Ses films explorent les conflits entre valeurs et idéaux, ainsi que la corruption et la violence au sein de la société humaine. Ses personnages, souvent des solitaires ou des marginaux aspirant à l’honneur, sont contraints à des compromis pour survivre dans un monde brutal et nihiliste. Il a été surnommé « Bloody Sam » en raison de la violence que comportait ses œuvres. Parmi ses réalisations marquantes, on retrouve également Ride the High Country (1962), Straw Dogs (1971), Pat Garrett and Billy the Kid (1973) et Bring Me the Head of Alfredo Garcia (1974).

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Peckinpah : tapageuse mélancolie
Sam Peckinpah, cinéaste rebelle de Hollywood par excellence, a laissé derrière lui une œuvre à la fois exaltée et âpre, toujours aussi fascinante à revisiter – peut-être plus que jamais, du fait de sa relecture du mythe américain. Si la violence est indéniablement au cœur de ses films, les réactions et interprétations qu’ont pu susciter l’usage outrancier qu’il en fait, ainsi que sa réputation sulfureuse, ont eu tendance à occulter la complexité du regard qu’il porte sur l’humanité, servi par une maîtrise absolue de la mise en scène.