Ultimatum
Parmi les pionniers de l'histoire du cinéma, Erich von Stroheim est sans doute l'un de ceux qui a le plus misé sur l'invention de son propre mythe. Ce héros d'un autre temps semblant porter sur ses épaules la fin de l'empire austro-hongrois était un inventeur de formes remarquable, créant dès ses tous premiers films muets des joyaux de narration, portés par un art du montage époustouflant. Bien qu'il ait joué souvent dans les films qu'il réalisait, c'est Greed, son grand chef-d'œuvre où il ne joue pas qui fera de lui le premier cinéaste maudit. Aucune version de ce film ne correspond exactement au film qu'il avait tourné et qui fut rapidement charcuté. Avec l'avènement du cinéma parlant, il devint simple acteur (de génie) traversant avec sa légendaire silhouette d'innombrables films.
En 1914, durant les jours qui suivent l’attentat de Sarajevo, alors que la menace de la guerre plane sur l’Europe, un officier autrichien essaie vainement de sauver son ami, officier serbe en mission en Autriche. À Vienne, seule et inconsolable, une jeune femme pleure son amour détruit.
Robert Wiene
Robert Wiene (27 avril 1873 - 17 juillet 1938) était un réalisateur de l'ère muette du cinéma allemand. Il est notamment connu pour avoir réalisé le film muet allemand Le Cabinet du Dr Caligari et une succession d'autres films expressionnistes. Wiene a également réalisé une variété d'autres films de styles et de genres variés. À la suite de l'accession au pouvoir des nazis en Allemagne, Wiene, d'origine juive, s'enfuit en exil. Wiene est décédé à Paris dix jours avant la fin de la production d'un film d'espionnage, Ultimatum, après avoir souffert d'un cancer. Le film a été terminé par l'ami de Wiene, Robert Siodmak.
Robert Siodmak
Robert Siodmak (8 août 1900 - 10 mars 1973) était un réalisateur allemand qui a également travaillé aux États-Unis. On se souvient surtout de lui en tant que spécialiste du thriller et pour une série de films noirs hollywoodiens élégants et sans prétention qu'il a réalisés dans les années 1940, tels que The Killers (1946).