Wrong Move
Pour toutes sortes de raisons, nous n’en finissons jamais avec le cinéma de Wim Wenders et sa manière d’appréhender narrativement (parfois avec la complicité de l’écrivain Peter Handke) et photogéniquement (par sa bonne étoile) les années 1970, en particulier en Allemagne et aux États-Unis. Saisissant l’opportunité de nouvelles restaurations accessibles, nous présentons plusieurs de ses films qui nous sont couramment demandés depuis des années, dont Alice in den Städten, avec une musique de Can, le légendaire groupe Krautrock. Quelques films mythiques des années 1980-90 qui prolongent les thématiques et préoccupations plastiques de sa première époque seront aussi montrés.
Un écrivain qui traverse l'Allemagne du nord au sud vit des expériences qui accroissent sa désillusion face à lui-même et face à l'Allemagne.
Wim Wenders
Après des études de médecine et de philosophie, Wim Wenders quitte sa ville natale de Düsseldorf pour Paris, où il forge sa culture cinéphile dans l’effervescence des années 1960. Puis il étudie le cinéma à Munich et passe à la réalisation, s’inscrivant dans la mouvance du Nouveau cinéma allemand. Remarqués en Europe, ses films des années 1970 voient émerger ses thèmes de prédilection et ses affinités filmiques (le cinéma américain, le road movie, la musique). Avec L’ami américain (1977), le cinéaste gagne en notoriété aux États-Unis et commence à y travailler. Il y réalise le célèbre Paris, Texas (1984), avant de repartir en Allemagne pour signer un autre film phare de sa carrière, Les ailes du désir (1987). Outre son travail de fiction, il réalise plusieurs documentaires, notamment sur la création artistique : la musique (Buena Vista Social Club), la danse (Pina) ou la photographie (Le sel de la terre), discipline que le cinéaste exerce par ailleurs lui-même.