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Craig Welch : Sous l'éclipse

Lieu
Foyer Luce-Guilbeault
Artiste(s)
Craig Welch
Admission
Entrée libre
Du 10 mai au 28 août 2022

Hommage au cinéaste canadien décédé en 2020, l'exposition Craig Welch : Sous l'éclipse se penche sur les peintures à l'huile de l'artiste — une production picturale qu'il développe en parallèle de sa pratique en cinéma d'animation. Certains paysages et portraits d'animaux rappellent l'univers de son film Welcome to Kentucky (2004), d'autres témoignent simplement du temps qui passe sous la lumière d'une fin de jour ou d'un début de nuit.

Les films de Craig Welch nous mènent à l’abandon, nous font oublier nos repères et nous plongent dans une forme d’émerveillement incertain. Celles et ceux qui ont vu How Wings Are Attached to the Backs of Angels (1996) et Welcome to Kentucky (2004), ont vécu cette expérience : un basculement dans un univers parallèle dont on ne sait s’il est habité par les délices du rêve ou les tourments du cauchemar.

Les peintures à l’huile de Craig Welch n’ont pas connu le même rayonnement que ses courts métrages. L’essentiel de son œuvre était accroché chez lui, dans la maison qu’il partageait avec sa conjointe, Roslyn Schwartz. Quand on entrait chez Craig et Roslyn, on y découvrait avec ébahissement ces toiles qui, tout en empruntant à certains genres et traditions picturales (portraits, paysages, vanités et natures mortes), nous mettaient face à leur singularité. Aussi somptueuses que ses films, où le rapport à la mort est manifeste, ses toiles présentent des figures fantomatiques surgissant d’on ne sait où, d’on ne sait quelle époque, arrachées à un contexte qui nous est inconnu.

Craig Welch décrivait ainsi sa démarche cinématographique, et on découvre, rétrospectivement, que la formule s’applique tout aussi bien à ses peintures : « Although I prefer to let the work speak for itself, I will say that my aim is to capture a sense of stillness played against the imminence of change. » [Bien que je préfère laisser l’œuvre parler d’elle-même, je dirais que mon but est de capturer un sentiment d’immobilité confronté à l’imminence du changement.] Comme le photogramme d’un film d’animation, suspendu le temps d’un 24e de seconde, ces compositions puissantes reposent sur une esthétique de la fixité tout en semblant avoir été arrachées à un mouvement dont on ne connaît ni l’amorce, ni la conclusion.

Marco de Blois, programmateur-conservateur en cinéma d'animation, et Doriane Biot, responsable des expositions

Présenté en collaboration avec

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Craig Welch

Craig Welch est un animateur et artiste visuel canadien. Il grandit à Windsor (Ontario) puis étudie le design graphique au Centre for Creative Studies de Détroit, dans le Michigan. Il est copropriétaire d'une librairie indépendante à Oshawa pendant huit ans, période pendant laquelle il commence à faire de la peinture à l’huile. Il expose une première série de portraits stylisés— certains macabres, d'autres plus comiques — dans une galerie de Queen Street à Toronto. En 1985, il s'inscrit au programme d'animation du College Sheridan à Oakville. Il y réalise son premier court métrage, Disconnected (1988), livrant un regard humoristique sur un homme qui perd, littéralement, la tête. En 1989, Craig Welch s'installe à Montréal pour travailler à l'Office national du film du Canada en tant que réalisateur d’animation. À l'ONF, il crée les films No Problem (1992), How Wings are Attached to the Backs of Angels (1996) et, son dernier film, Welcome to Kentucky (2004). Solitaire et pensif de nature, Craig Welch quitte l'ONF et le monde de l'animation en 2004 pour se consacrer à sa peinture. Privilégiant la peinture à l'huile, il choisit le portrait et le paysage comme sujets de prédilection, travaillant souvent en série. Atteint de la maladie d'Alzheimer depuis 2017, Craig Welch passe sa dernière année dans un Centre hospitalier de soins de longue durée à Montréal. Il décède des suites de la COVID-19 en mai 2020.

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