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Décès du producteur Rock Demers

August 17th, 2021

La Cinémathèque québécoise rend hommage à un allié de toujours

Montréal, le 17 août 2021 — C’est avec une immense tristesse que nous apprenons la disparition du producteur Rock Demers. Ami de toujours de la Cinémathèque québécoise, Rock Demers en a été l’un des fondateurs, aux côtés de Guy L.-Coté. Membre du premier conseil d’administration de la Cinémathèque en 1963, il a présidé celui-ci de 1980 à 1982, période cruciale dans l’histoire de l’organisme puisque c’est à ce moment que la corporation a pu acquérir l’édifice du 335 boulevard De Maisonneuve Est pour y installer ses locaux. Pour Robert Daudelin, directeur général de la Cinémathèque de 1972 à 2002, « Rock Demers a joué un rôle majeur à la fois dans la fondation de la Cinémathèque et dans sa professionnalisation. Il a été présent à des périodes déterminantes de son histoire et l’institution lui doit beaucoup. »

La carrière de Rock Demers s’étend sur plus de soixante ans et est indissociable de l’histoire et du développement du cinéma au Québec. Il amorce sa carrière au sein de la société de distribution Art films d’André Pepin, intègre l’équipe du Festival international du film de Montréal dès 1960 et prend la direction de l’événement en 1962. En 1965, il fonde Faroun Films, qui se spécialise dans la distribution de films destinés aux enfants. Il profite alors des excellentes relations qu’il a développé avec plusieurs acteurs de l’industrie en Europe de l’Est et fait connaître aux jeunes québécois des œuvres provenant de Tchécoslovaquie, de Pologne, de Hongrie et de quantité d’autres cinématographie. Il fidélise son jeune public en créant le club Faroun, dont sont membres plusieurs dizaines de milliers d’enfants québécois au début de la décennie 1970.

Demers termine la production du Martien de Noël, de Bernard Gosselin (1970), qui remporte un succès considérable, puis élargi ses activités en distribuant du cinéma d’auteur, dont Les Mâles de Gilles Carle (1970). En 1971, il se lance dans l’exploitation en ouvrant les Cinémas du Vieux-Montréal, puis est nommé président, puis directeur général de l’Institut québécois du cinéma (l’ancêtre de la SODEC). En 1980, il fonde Les productions la Fête et contribue à la transformation de l’industrie tout au long de cette décennie, sa série des « Contes pour tous », qui démarre avec La guerre des tuques, ayant un impact majeur sur les jeunes spectateurs.

« J’ai personnellement connu Rock Demers à l’époque où il produisait Opération Beurre de Pinottes et Bach et Bottine », se souvient Marcel Jean, le directeur général de la Cinémathèque. « Sa vision qui reposait sur vingt ans d’expérience auprès du jeune public a contribué à renouer le lien entre les Québécois et leur cinéma. Il a surtout contribué à valoriser le rôle de producteur au sein d’une cinématographie qui, jusque-là, n’en avait que pour le réalisateur. C’était aussi un homme d’une grande culture qui a toujours su rester loyal envers une organisation comme la Cinémathèque, dont il comprenait l’importance et qu’il soutenait énergiquement. Il s’agit d’une perte immense pour la communauté du cinéma québécois. »

Toute l’équipe de la Cinémathèque québécoise tient à exprimer ses plus sincères condoléances aux proches du défunt.

À PROPOS DE LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE
La Cinémathèque québécoise, c’est le musée de l’image en mouvement à Montréal. Sa mission est d’acquérir, documenter et sauvegarder le patrimoine audiovisuel québécois ainsi que le cinéma d’animation international, collectionner des œuvres significatives du cinéma canadien et mondial, pour en assurer la mise en valeur à des fins culturelles et éducatives. Créé en avril 2016, le Centre d’art et d’essai de la Cinémathèque québécoise (CAECQ) est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de promouvoir le cinéma d’art et d’essai en programmant des documentaires et autres films indépendants dans les salles de la Cinémathèque québécoise.

La Cinémathèque québécoise remercie de leur soutien le ministère de la Culture et des Communications du Québec, le Conseil des Arts du Canada ainsi que le Conseil des arts de Montréal, la SODEC et Téléfilm Canada.

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