A Star Is Born
Notre cycle d’été sera festif ou ne le sera pas. Le son et l’image, le chant et la danse, l’instrument et le souffle, les cordes et le mouvement : autant de combinaisons possibles pour exprimer ce que le cinéma et la musique peuvent réaliser et exprimer ensemble. De la comédie musicale, des films concerts, des musiques entêtantes. Jazz, classique, contemporain, disco, punk… La révolte et l’enchantement, la détresse et l’emphase, la joie et le rythme, la mélancolie et la basse, le rire et la stridence : l’expression multiforme caractérisant l’alliance historique du cinéma et de la musique nous fera définitivement planer, rêver, danser !
Des années 1930 à aujourd’hui et à travers tous les genres possibles, ce cycle vise à ouvrir les esprits tel un appel d’air au moment où il en faut, plus que jamais. La première semaine de juillet sera doublement événementielle puisqu’à l’ouverture du cycle s’ajouteront plusieurs soirées en mode cabaret où nous montrerons pour la première fois des films concerts produits au Québec pendant le confinement, avec le concours d’artistes majeurs de la scène actuelle : Klô Pelgag, Marie Davidson et Godspeed You! Black Emperor.
L'ascension spectaculaire d'une jeune fille inconnue vers la célébrité et la tragédie qui s'ensuit dans sa vie personnelle alors que son étoile continue de monter.
Le retour de Judy Garland au cinéma après avoir été virée par la MGM en 1950 pour dépression (une maladie qu'on ne comprenait et n'acceptait pas alors). Ceci est la deuxième des trois versions du film qu'Hollywood ait commis au fil des ans. Mauvais mélodrame dans ses autres versions, A Star is Born est ici un excellent mélodrame, aux solides prestations de Judy Garland et de James Mason, mené de main de maître par l'habile réalisateur qu'est George Cukor. À voir pour le souffle de la production (le film dure 170 minutes) et pour l'interprétation des comédiens. Judy est également merveilleuse dans ses chansons.
George Cukor
Fils d’immigrants hongrois né à New York en 1899, George Cukor s’essaie au théâtre amateur dès son enfance. Après la Première guerre mondiale, il entame une carrière de metteur en scène à Broadway. Puis il rejoint Hollywood et réalise ses premiers films au début des années 1930. Le producteur David O. Selznick l’implique sur de gros projets pour lesquels son apport sera décisif bien qu’il n’en soit finalement pas le réalisateur : Gone with the Wind et The Wizard of Oz. Au fil des ans et des contrats, il se spécialise dans la comédie, où il s’avère être un grand directeur d’acteurs – et peut-être encore plus d’actrices, notamment Greta Garbo et Katharine Hepburn. Bien qu’il ait dû rester discret à ce sujet la majeure partie de sa carrière, Cukor est l’un des premiers cinéastes hollywoodiens à avoir révélé son homosexualité, à laquelle ses films font parfois de discrètes allusions. Bien que sa filmographie soit un peu plus fluctuante à partir des années 1960, il signe l’un de ses plus grands succès au cours de cette décennie avec My Fair Lady.