Le cinéma est un écran sur lequel projeter sans fard ses peurs, ses hantises et la monstruosité du monde. L’écran nous protège de ce qu’on y voit, mais le cinéma a aussi durablement ancré nos cauchemars autour de quelques images fortes (maisons vidées, greniers et sous-sols hostiles, masques démoniaques, grimaces à glacer le sang, postures inquiétantes). La Cinémathèque québécoise proposera tout au long de l’été un cycle traversant plus de cent vingt ans d’horreur, nous rappelant à quel point ce qui fait frémir le plus consiste à rendre concrètes, palpables et crédibles nos craintes les plus enfouies.
Un film culte autrichien qui plonge dans la vie et l'esprit d'un tueur en série sans regarder en arrière. Intimement limité au point de vue du tueur, Angst est une vision risquée mais complexe de l'esprit humain qui s'égare. Tout juste sorti de prison après avoir purgé une longue peine pour meurtre avec préméditation, un psychopathe se lance à la recherche de sa nouvelle proie à abattre. Il trouve de nouvelles victimes potentielles dans une maison où vivent une vieille dame et ses deux enfants...
Gerald Kargl
Gerald Kargl est un réalisateur autrichien, notamment connu pour avoir réalisé le film Angst en 1983. Fasciné par le cinéma, il a commencé à tourner des courts métrages à l'âge de 14 ans. Entre 1976 et 1982, il a fondé et organisé le festival du film autrichien Die Österreichischen Filmtage. Parallèlement, il a été le fondateur et le rédacteur en chef du magazine cinématographique autrichien Filmschrift. En 1981, il a créé la SARL Gerald Kargl Ges.m.b.H. Filmproduktion. En 1982/83, il écrit, réalise et produit le long métrage Angst en coréalisé avec le cinéaste polonais Zbigniew Rybczyński, qui a remporté un Oscar pour son court métrage Tango en 1983. Entre 1984 et 1994, Gerald Kargl a travaillé sur plus de 100 publicités et films promotionnels en tant qu'auteur, réalisateur et producteur, recevant plus de 30 prix nationaux et internationaux, dont les prix Cannes et Clio. Depuis 1994, il a écrit, réalisé et produit plus de 20 documentaires et films éducatifs.
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Horreur - L'envers de la carte postale
Avec le boom économique d’après-guerre, l’Occident voit émerger de nouvelles habitudes de vie, sur fond de société de consommation. Une nouvelle image du bonheur, centrée sur le confort individuel, se dessine sur les publicités pimpantes. Le cinéma d’horreur va, dès lors, se faire un plaisir de la pervertir...
