Ascenseur pour l'échafaud
Notre cycle d’été sera festif ou ne le sera pas. Le son et l’image, le chant et la danse, l’instrument et le souffle, les cordes et le mouvement : autant de combinaisons possibles pour exprimer ce que le cinéma et la musique peuvent réaliser et exprimer ensemble. De la comédie musicale, des films concerts, des musiques entêtantes. Jazz, classique, contemporain, disco, punk… La révolte et l’enchantement, la détresse et l’emphase, la joie et le rythme, la mélancolie et la basse, le rire et la stridence : l’expression multiforme caractérisant l’alliance historique du cinéma et de la musique nous fera définitivement planer, rêver, danser !
Des années 1930 à aujourd’hui et à travers tous les genres possibles, ce cycle vise à ouvrir les esprits tel un appel d’air au moment où il en faut, plus que jamais. La première semaine de juillet sera doublement événementielle puisqu’à l’ouverture du cycle s’ajouteront plusieurs soirées en mode cabaret où nous montrerons pour la première fois des films concerts produits au Québec pendant le confinement, avec le concours d’artistes majeurs de la scène actuelle : Klô Pelgag, Marie Davidson et Godspeed You! Black Emperor.
Légendaire film de Malle baigné de la musique de Miles Davis.
Exercice de style virtuose, film noir atmosphérique porté par une partition jazz exceptionelle.

Louis Malle
Louis Malle est un cinéaste français. Il fait ses débuts en plein essor de la Nouvelle Vague, un mouvement avec lequel il partage d’abord plusieurs caractéristiques avant de tracer sa propre voie. Il réalise son premier long métrage de fiction, Ascenseur pour l’échafaud (1958), à l’âge de 25 ans. Mettant en vedette Jeanne Moreau et Maurice Ronet, le film joue sur les codes du film noir et remet en cause la dramaturgie du cinéma classique. Avec des films comme Les amants (1958) et Le voleur (1967), il s’attaque à la bourgeoisie et à l’élite politique, ses cibles favorites. Malle tourne également de nombreux documentaires, dont L’Inde fantôme : réflexions sur un voyage (1969), une série en sept épisodes. Après la controverse suscitée par Le souffle au cœur (1971) et Lacombe, Lucien (1974), il s’expatrie aux États-Unis, où il réalise plusieurs films avant de revenir en France. C’est alors la consécration de sa carrière avec Au revoir les enfants (1987). Marquée par la fluidité de son récit et la sobriété de sa mise en scène, cette œuvre est est considérée comme la plus émouvante et personnelle de sa carrière. Elle reçoit un triomphe critique et public, puis obtient plusieurs récompenses : le Lion d’or à Venise, le prix Louis-Delluc et sept Césars, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Il confiera d’ailleurs que c’est cette histoire tragique qui l’a poussé vers le cinéma.
