Cœur fidèle
Pierre Jutras a travaillé à la Cinémathèque québécoise pendant 33 ans, à titre de conservateur du cinéma québécois et canadien, puis de directeur de la programmation. Il nous a quittés tout récemment et pour lui rendre hommage nous avons auparavant eu la chance de préparer avec lui une carte blanche qui rend compte de ses moments forts de programmateur et de cinéphile (la redécouverte de Jean Epstein, son coup de coeur pour Ivan le Terrible, la révélation de Wang Bing et l'extraordinaire rétrospective consacrée à Manoel de Oliveira...).
« Le cinéma muet à son sommet, le montage, le rythme, une avant-garde jamais dépassée. » – Pierre Jutras
Accompagné au piano par Gabriel Thibaudeau
Marie est une orpheline adoptée par des tenanciers de cabaret qui montrent peu de considération à son égard. Ils veulent qu’elle se fiance avec Petit-Jean, un mauvais garçon qu’elle déteste. Elle lui préfère Jean avec qui elle s’évade dans de rares moments de bonheur au sein d’une vie cruelle.
Jean Epstein
Jean Epstein était un cinéaste, théoricien du cinéma, critique littéraire et romancier français. Bien qu'il soit aujourd'hui principalement connu pour son adaptation de La chute de la maison Usher d'Edgar Allan Poe, il a réalisé trois douzaines de films et a été un critique influent de la littérature et du cinéma du début des années 1920 jusqu'à la fin des années 1940. Il est souvent associé au cinéma impressionniste français et au concept de photogénie.
Pierre Jutras
Né en 1945 à Saint-Marcel-de-Richelieu, Pierre Jutras étudie la réalisation à l’Institut des arts de diffusion de Bruxelles dans les années 1970 où il s’initie au documentaire, à la fiction et au cinéma expérimental. La Cinémathèque québécoise l’embauche en 1978 à titre de Responsable du cinéma québécois et canadien. Il y est aussi le codirecteur du périodique Copie Zéro de 1979 à 1988. De plus, on lui doit la première restauration de Kamouraska, de Claude Jutra. Il devient Directeur de la conversation et de la programmation de la Cinémathèque en 1997, poste qu’il occupe jusqu’à son départ à la retraite en 2011. Parallèlement à ses activités professionnelles, il réalise Lamento pour un homme de lettres en 1988 et Petites chroniques cannibales 1 en 1997, premier segment d’une trilogie n’ayant jamais été complétée. Il s’est éteint le 22 juin 2023 à Montréal.
Photo : Denis Bernier | Collections de la Cinémathèque québécoise