Conte d'été
Thème primordial et éternel s’il en est, l’amour occupe sans surprise une place de choix au cinéma. Romantique, charnel, obsessif, ambigu, interdit, léger ou grave, l’amour à l’écran est aussi diversifié que les individus qui vivent ses histoires. Piochant dans diverses époques, tonalités et cinématographies, ce cycle rassemble quelques films marquants qui sauront réchauffer les cœurs, de la rentrée hivernale jusqu’à la Saint-Valentin.
Posé à Dinard pendant les vacances d’été, le charmant Gaspard attend Léna dont il se dit amoureux. Mais l’été fait son œuvre et le jeune homme croise le chemin de Margot et aussi celui de Solène. Son cœur se balade, mais il devra choisir.
Éric Rohmer
Né en France en 1920 sous le nom de Maurice Schérer, Éric Rohmer se passionne très jeune pour la littérature. Après avoir effectué des études de lettres classiques, obtenu un diplôme d’enseignant et aspiré à devenir écrivain, il commence à animer le Ciné-Club du Quartier Latin à Paris, où il rencontre Jean-Luc Godard et Jacques Rivette. Il écrit à la Revue du cinéma avant de fonder la Gazette du cinéma, puis de rejoindre les tout jeunes Cahiers du cinéma en compagnie de la Nouvelle Vague naissante. Il en deviendra le rédacteur en chef de 1957 à 1963. Dès le début des années 1950, il désire passer à la réalisation et tourne plusieurs courts métrages avant de signer son premier long, Le signe de lion, en 1959. Mais ce n’est que dix ans plus tard, au fur et mesure qu’il étoffe sa série des Six contes moraux, qu’il rencontre le succès. En 1962, il co-fonde également les Films du Losange avec Barbet Schroeder et Pierre Cottrell. Des années 1960 à 2000, Rohmer a constitué une œuvre hors norme, animée par un esprit toujours indépendant, ce qui le classe à part au sein d’une Nouvelle Vague dont il a pourtant été une figure de proue.
Photo : Collections de la Cinémathèque québécoise