Conte du Centre-Sud
Montréal, carrefour de rencontres et de cultures, est une courtepointe de quartiers aux historiques très divers. Plusieurs cinéastes ont récemment tourné leurs caméras sur des secteurs précis de la ville et, avec ce cycle, on a voulu croiser leurs regards pour mieux saisir la richesse humaine et les enjeux contemporains de la grande métropole du Québec.
Dans Conte du Centre-Sud, le réalisateur Danic Champoux pose un regard tendre, mais sans complaisance, sur la vie et le quotidien de sa mère, « Mémé », une « B.S. chronique ». Raconté à la manière d’un conte pour enfants, ce documentaire très personnel est une incursion dans le monde de Mémé, un monde dur, mais paradoxalement, un monde d’entraide et de douceur. Tourné pendant plusieurs mois dans le quartier Centre-Sud, le film observe battre le cœur d’une communauté d’assistés sociaux, de marginaux et s’interroge sur le phénomène plus large de la pauvreté.
Danic Champoux
Remarqué lors de l’édition 1996-1997 de La Course destination monde, l’émission qui révèlera plusieurs jeunes cinéastes québécois, Danic Champoux a depuis fait sa marque en multipliant les projets. Les documentaires Mon père (2000), Caporal Mark (2006), La couleur du temps (2008) et Baklava Blues (2009) lui valent plusieurs prix et la reconnaissance critique. En 2011, il revient en force avec Mom et moi, un film d’animation sur la fascination d’un enfant pour les Hells Angels, et Séances, un long métrage documentaire tourné sur le mode du cinéma vérité dans un centre d’oncologie. En juin 2011, Danic Champoux a été nommé cinéaste en résidence à l’ONF où il a réalisé Autoportrait sans moi. De retour « dans le vrai monde », Danic réalise coup sur coup deux longs métrages documentaire (Comme dans C.R.E.A.M. ainsi que Les grands dérangés). (Source)