Cry Baby
Notre cycle d’été sera festif ou ne le sera pas. Le son et l’image, le chant et la danse, l’instrument et le souffle, les cordes et le mouvement : autant de combinaisons possibles pour exprimer ce que le cinéma et la musique peuvent réaliser et exprimer ensemble. De la comédie musicale, des films concerts, des musiques entêtantes. Jazz, classique, contemporain, disco, punk… La révolte et l’enchantement, la détresse et l’emphase, la joie et le rythme, la mélancolie et la basse, le rire et la stridence : l’expression multiforme caractérisant l’alliance historique du cinéma et de la musique nous fera définitivement planer, rêver, danser !
Des années 1930 à aujourd’hui et à travers tous les genres possibles, ce cycle vise à ouvrir les esprits tel un appel d’air au moment où il en faut, plus que jamais. La première semaine de juillet sera doublement événementielle puisqu’à l’ouverture du cycle s’ajouteront plusieurs soirées en mode cabaret où nous montrerons pour la première fois des films concerts produits au Québec pendant le confinement, avec le concours d’artistes majeurs de la scène actuelle : Klô Pelgag, Marie Davidson et Godspeed You! Black Emperor.
Chicago, hiver 1965. Le Regal Theater accueille James Brown et Solomon Burke, deux géants de la Soul Music. En coulisses, la tension monte entre le King of Rock and Soul et le Soul Brother n°1. Mais, dans l’Amérique des années 60, les deux hommes savent que leur musique a des pouvoirs insoupçonnés.
Un mauvais garcon, Wade alias Cry-Baby, moins feroce qu'il ne cherche a le paraitre, tombe eperdument amoureux d'une jeune fille on ne peut plus respectable. Mechamment repousse par l'establishment, pourchasse par la police, humilie, lui qui semait le mal ne tarde pas a decouvrir les tragiques extremites auxquelles la passion peut conduire.
«Après Hairspray, John Waters s’éloignait un peu plus des comédies trash qui avaient fait sa gloire. Ce tendre pastiche familial des films de teenagers du tournant des années 60, débauchant le Johnny Depp de la série 21 Jump Street, est aussi délicieux et faussement sage qu’une chanson des Shangri-Las.» (Serge Chauvin)
John Waters
John Waters est un réalisateur et acteur américain, également professeur de cinéma. Cinéaste atypique, cassant les genres par un cinéma résolument trash, il fait souvent place aux femmes fortes dans ses films. Au début des années 1970, il signe ses deux pamphlets les plus violents : Pink Flamingos (1972), pour lequel il devra payer une amende pour obscénité, et Female Trouble (1974), mettant en vedette la drag queen Divine. Considéré comme un cinéaste culte, grand représentant du film underground, Waters se fait connaître internationalement avec Polyester (1981), le premier film en odorama. Il se tourne ensuite vers un plus large public avec une adaptation de la comédie musicale à succès, Hairspray (1988), avant de révéler le talent de l’acteur Johnny Depp avec Cry-Baby (1990). On lui doit également les films cultes Serial Mom (1994) et Cecil B. Demented (2000).