Enter the Void
Les clubs, boîtes de nuit et autres pistes de danse tapageuses sont des lieux d’abandon, de séduction ou de dissidence, qui voient naître des courants musicaux, des drames et des romances. Ils sont le théâtre sulfureux du rapprochement des corps, mais aussi un espace mental qui peut faire coexister la multitude et la solitude, l’esprit de la fête et la mélancolie. De la scène disco des années 1970 à aujourd’hui, ce cycle rassemble des films où l’on danse sans lendemain, à la lumière des néons et des stroboscopes.
Oscar et Linda sont frère et sœur et se sont promis de ne jamais se quitter après la mort de leur parents. Ils se sont installés à Tokyo, où lui est un petit trafiquant de drogue et elle fait du striptease dans une boîte de nuit. Un soir, Oscar est abattu par la police. Son âme quitte son corps et entame une longue errance à travers la ville.
Gaspar Noé
Fils du peintre argentin Luis Felipe Noé, Gaspar Noé naît à Buenos Aires en 1963. Sa famille s’exile en France à la suite du coup d’état militaire de 1976. Il intègre l’École nationale supérieure Louis-Lumière puis fait ses débuts en tant qu’assistant réalisateur de Fernando Solanas. En tournant son premier court métrage en 1985, Tintarella di Luna, il rencontre Lucille Hadzihalilovic, avec laquelle il va collaborer à plusieurs reprises et fonder la maison de production Les Cinémas de la zone. Au début des années 1990, il met en vedette l’acteur Philippe Nahon dans deux films qui sont remarqués à Cannes et lancent sa carrière : Carne et Seul contre tous. Mais c’est Irréversible, en 2002, qui assoit véritablement sa notoriété et lui confère une aura de scandale. En huit films qui allient expériences extrêmes et exercices de style, Noé s’est imposé comme l’un des cinéastes les plus suivis de sa génération.
Explorer
À lire sur notre blogue
Disco clubs : tour de piste
Il y a un plaisir indéniable à revisiter des films où les clubs, discothèques et autres scènes de party dansant ont une place de premier plan, parce que l’on sait qu’on y trouvera les ingrédients qui nous font jubiler au cinéma : le factice, le clinquant, le rythme et l’absence d’inhibition. Et pourtant, ces scènes de défoulement sont presque toujours teintées de sentiments plus troubles. (...)