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Galileo (VOA)
Lieu
Salle de projection principale
Date
Le 21 mai 2024
Durée
145 min
Cycles
Joseph Losey, l'indomptable

Vu d’aujourd’hui, le cinéma de Joseph Losey, décédé il y a quarante ans, a quelque chose d’insaisissable. Loin des tics de mise en scène et des genres de prédilection qui caractérisent bien des œuvres, celle de Losey semble hétéroclite et touche-à-tout, ce qui a pu condamner à un oubli injuste une part de sa filmographie d’envergure. Des années 1940 aux années 1980, il s’est essayé au drame psychologique, au fantastique, à la comédie, au film policier ou au film historique, avec une précision dans l’étude des caractères, une intensité émotionnelle et un sens de la mise en scène toujours renouvelés. Ami de Bertolt Brecht et anglais d’adoption après avoir été chassé des États-Unis par le maccarthysme, Losey a forgé avec patience et assurance sa vision du monde à travers une galerie de personnages disparates, mais ayant souvent en commun d’être traqués, stigmatisés ou isolés.

Galileo
Réalisé par
Joseph Losey
Langue
VOA
Mettant en vedette
Topol, Edward Fox, Colin Blakely, Michael Lonsdale
Pays
Royaume-Uni, États-Unis
Année
1975
Durée
145 min
Genre
Biographie, drame
Format
Numérique
Synopsis

S'étant procuré un télescope et bénéficiant de la protection de la république de Venise, Galilée confirme la théorie de Copernic selon laquelle le Soleil est au centre du système solaire et s'attire les foudres de l'Église. Joseph Losey relate la vie du célèbre astronome en adaptant une pièce de Bertold Brecht.

Galileo

Joseph Losey

Né en 1909 dans le Wisconsin, Joseph Losey entame des études de médecine à Harvard avant de bifurquer vers le théâtre. La crise de 1929 le sensibilise aux questions sociales et il s’impose, dans les années 1930, comme un metteur en scène de théâtre engagé. Il se rend en Union soviétique où il rencontre Bertolt Brecht, avec lequel il travaillera par la suite. De retour aux États-Unis, il commence sa carrière de réalisateur tout en s’investissant dans le parti communiste, ce qui lui vaut d’être inquiété par les instances maccarthystes. Il est donc contraint de s’exiler au Royaume-Uni et réalise dès lors tous ses films en Europe. Dans les années 1960, il rencontre Harold Pinter, qui va scénariser trois grands jalons dans sa filmographie : The Servant, Accident et The Go-Between, qui obtient la Palme d’or au Festival de Cannes 1971.

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