Après plusieurs films portraits jamais univoques de figures culturelles québécoises, Simon Beaulieu, qui est aussi scénariste, poursuit une trajectoire rapprochant son propos du film-essai. En plus de montrer ses films, la carte blanche que nous lui offrons témoigne de la diversité de ses influences et de l'éclectisme de ses goûts.
En présence de Simon Beaulieu
L’œuvre et la vie de Gérald Godin auront été marquées par son engagement viscéral envers le Québec. Oubliée ou méconnue, la contribution de son héritage politique et littéraire au patrimoine culturel est inestimable. De Trois-Rivières à Montréal, des années 60 au Référendum de 1995, en passant par les prisons d’Octobre et les chansons de sa compagne Pauline Julien, le film Godin allie archives et entrevues pour retracer le parcours unique d’un combattant. Un portrait saisissant de celui que l’on surnomme le député-poète. Une courtepointe cinématographique du Québec moderne, tissée par un amalgame d’archives d’exception.
Simon Beaulieu
Cinéaste et scénariste, Simon Beaulieu a écrit et réalisé trois longs métrages documentaires abordant la question de l’engagement de l’artiste dans la société et celle de la survivance de la culture québécoise : Lemoyne sur le peintre Serge Lemoyne en 2005, Godin sur l’écrivain et politicien Gérald Godin en 2011, ainsi que Miron : un homme revenu d’en dehors du monde en 2014, documentaire exploratoire sur le poète québécois Gaston Miron présenté dans de nombreux festivals internationaux. En 2019, il coscénarise et signe les dialogues de La grande noirceur de Maxime Giroux. Il réalise la même année un quatrième long métrage, Le fond de l’air, dans lequel il se tourne vers la forme de l’essai expérimental pour aborder la question de l’anthropocène et la crise environnementale.
Photo : Frédérick Pelletier