Jacques et Novembre
La Cinémathèque québécoise est heureuse de s’associer avec Éléphant: mémoire du cinéma québécois, afin de diffuser, chaque mois, sur grand écran, une œuvre restaurée tirée de son répertoire de films.
En présence des réalisateurs, Jean Beaudry et François Bouvier
Les derniers jours d'un homme qui filme avec humour sa mort. Un film surprenant et singulier comme il existe peu d'exemples dans notre cinématographie et qui s'impose par la démarche unique des deux réalisateurs.
Jean Beaudry
Jean Beaudry, né en 1947 à Trois-Rivières, est un acteur, scénariste et réalisateur québécois. Beaudry se fait connaitre en 1984 avec le film Jacques et novembre qu'il écrit et réalise en compagnie de François Bouvier et dans lequel il tient également le rôle principal. Le tandem récidive en 1989 avec Les matins infidèles dans lequel il partage la vedette avec Denis Bouchard. Ce dernier remporte un prix d'interprétation au Festival international du film francophone de Namur et le film obtient le prix spécial du jury. Une fois en solo, Beaudry change complètement de registre et se consacre à la réalisation de deux films pour enfants, tous deux produits par Rock Demers dans la série des Contes pour tous : Pas de répit pour Mélanie (1990) et Tirelire, combines et cie. Il tourne ensuite un film plus intimiste, Le cri de la nuit (1996) avec Pierre Curzi, puis prend une pause de presque vingt ans avant de revenir avec un autre film des Contes pour tous en 2013 : La gang des hors-la-loi.
François Bouvier
François Bouvier est un réalisateur, producteur et scénariste québécois. Très actif au théâtre durant les années 70, il arrive au cinéma par le documentaire J'sors avec lui pis je l'aime (1977), co-réalisé avec Jean Beaudry. C'est avec lui qu'il crée Les productions du lundi matin qui s'imposera avec Jacques et novembre, une œuvre intimiste et artisanale mélangeant vidéo et film. Son association avec Beaudry et leur style se précise encore dans Les matins infidèles (1989), lauréat du prix spécial du jury au Festival international du film francophone de Namur. En 1993, il signe son premier long métrage en solo, Les pots cassés avec Gilbert Sicotte, qui reçoit le Bayard d'or à Namur et qui est primé à Moscou. Il adapte ensuite Marc Robitaille pour ses Histoires d'hiver (1999), s'interrogeant sur le sens de l'existence. Durant les années 90, il est un producteur très actif, mais aussi le directeur pédagogique de l'INIS. Puis, il retourne au cinéma en 2005 avec la comédie Maman Last Call, d'un scénario de Nathalie Petrowski. On lui doit la réalisation de classiques de la télévision québécoise comme Miss Météo et Urgence qui ont marqué leurs époques, mais aussi les téléromans à succès comme 30 vies, Les hauts et les bas de Sophie Paquin et Ruptures. En 2015, il adapte la bande-dessinée Paul à Québec pour le grand écran, puis revient en 2018 avec un ambitieux film biographique sur le Québec des années 30, La Bolduc. Il a récemment réalisé La cordonnière en 2023.
Photo : Pierre Crépô | Collections de la Cinémathèque québécoise