Le bébé de Rosemary
Le cinéma est un écran sur lequel projeter sans fard ses peurs, ses hantises et la monstruosité du monde. L’écran nous protège de ce qu’on y voit, mais le cinéma a aussi durablement ancré nos cauchemars autour de quelques images fortes (maisons vidées, greniers et sous-sols hostiles, masques démoniaques, grimaces à glacer le sang, postures inquiétantes). La Cinémathèque québécoise proposera tout au long de l’été un cycle traversant plus de cent vingt ans d’horreur, nous rappelant à quel point ce qui fait frémir le plus consiste à rendre concrètes, palpables et crédibles nos craintes les plus enfouies.
Un jeune couple aménage dans un appartement à New York. La femme, enceinte, s'inquiète de la gentillesse empressée que lui manifestent les voisins.
« Un des aspects de Rosemary's Baby me tracassait : le livre était un thriller admirablement bien construit [...] pourtant, étant agnostique, je ne croyais pas plus à Satan comme incarnation du mal qu'en l'existence d'un dieu personnifié [...]. Pour la crédibilité, je décidai donc de préserver une équivoque : la possibilité que les expériences surnaturelles de Rosemary soient un peu le produit de son imagination. » (R. Polanski, 1984)
La bande-annonce est en version originale anglaise, mais le film sera présenté avec des sous-titres français.
Roman Polanski
Roman Polanski a réalisé une quarantaine de films, dont beaucoup ont été appréciés des critiques comme du grand public : Répulsion, Cul de sac, Le Bal des vampires, Rosemary's Baby, Chinatown, Le Locataire, Tess, Le Pianiste, The Ghost Writer, Carnage ou J'accuse.
Considéré comme un des cinéastes les plus talentueux depuis les années 1960, Roman Polanski a un des palmarès les plus étoffés de sa profession : un Ours d'or en 1966, cinq Césars de la meilleure réalisation entre 1980 et 2020, une Palme d'or en 2002, l'Oscar de la meilleure réalisation en 2003, et le grand prix du jury de la Mostra de Venise en 2019.