Le fond de l'air
Après plusieurs films portraits jamais univoques de figures culturelles québécoises, Simon Beaulieu, qui est aussi scénariste, poursuit une trajectoire rapprochant son propos du film-essai. En plus de montrer ses films, la carte blanche que nous lui offrons témoigne de la diversité de ses influences et de l'éclectisme de ses goûts.
En présence de Simon Beaulieu
Certaines scènes comportent un effet stroboscopique pouvant affecter les spectateur.trice.s photosensibles.
Réflexion sur le destin de l’humanité à l’ère de l’anthropocène, Le fond de l’air est un film-manège, un tourbillon de sons et d’images. Quatrième long métrage de Simon Beaulieu, cet essai cinématographique plonge le spectateur dans une aventure sensorielle subjective consistant à vivre dans sa chair la surcharge d’information du quotidien. Une expérience esthétique intense de l’effondrement imminent de notre civilisation à l’heure des changements climatiques et de l’écoanxiété.
Simon Beaulieu
Cinéaste et scénariste, Simon Beaulieu a écrit et réalisé trois longs métrages documentaires abordant la question de l’engagement de l’artiste dans la société et celle de la survivance de la culture québécoise : Lemoyne sur le peintre Serge Lemoyne en 2005, Godin sur l’écrivain et politicien Gérald Godin en 2011, ainsi que Miron : un homme revenu d’en dehors du monde en 2014, documentaire exploratoire sur le poète québécois Gaston Miron présenté dans de nombreux festivals internationaux. En 2019, il coscénarise et signe les dialogues de La grande noirceur de Maxime Giroux. Il réalise la même année un quatrième long métrage, Le fond de l’air, dans lequel il se tourne vers la forme de l’essai expérimental pour aborder la question de l’anthropocène et la crise environnementale.
Photo : Frédérick Pelletier