Les Vidéographes : Sur le fil du temps
En 2021, Vidéographe fête ses 50 ans d’engagement continu envers la recherche et le rayonnement de la vidéo et des pratiques expérimentales de l’image en mouvement. Toujours animé par le feu de ses fondateurs et fondatrices, Vidéographe propose une célébration traçant des ponts entre les générations d’artistes qui s’y sont rassemblé.e.s et qui sera axée sur la création, la collaboration et le partage des œuvres de sa collection.
Présentation de l'éditomètre, premier appareil de montage fabriqué par Vidéographe, qui permettait à l'époque de faire des coupes précises lors du montage.
Ah, les joies de l'hiver québécois ! Chaussée de mauvaises bottes, une jeune femme attrape une vilaine grippe. Des experts lui prodiguent leurs conseils, l'homme de la rue se prononce sur la question et le tout se termine par une tragédie.
À l'instar de Goethe, de Stendhal et d'innombrables voyageurs anonymes, l'auteure a voulu refaire le célèbre itinéraire romain, troquant l'archaïque journal de voyage contre la caméra vidéo, utilisant les moyens qu'offre au voyageur sa contemporanéité. À chacun son alibi de tournage; lieux, dates et toutes précisions d'intérêt touristique ont été occultées au profit d'une quête de la trace.
Dans des lieux publics, parcs, squares et cimetières de Paris, s’installent fugitivement des fragments de mémoire. Des regards entraînent dans leur balayage des actions à peine amorcées, où se jouent de multiples petites histoires en devenir. Le temps s’arrête un moment dans la chambre des pensées, lieu où chacun peut reconstituer sa propre histoire.
Avec une caméra Super 8, Henricks emploie la photographie accélérée pour documenter l'intérieur et l'extérieur de son appartement. Inspiré par l'oeuvre de Virginia Woolf, ce vidéo utilise l'écriture comme métaphore pour parler de la notion de temporalité et de fugacité.
Dans ce magasin domestique, on fait le commerce des idées. Une collection de moments improbables, des jeux dans la cuisine avec les pieds, les mains, la bouche et la radio.
Une traversée en train en guise de travelogue intérieur. Une voix de femme se fait entendre. Rencontrera-t-elle son amant? L'histoire se décline de trois façons différentes. L'atmosphère envoûtante qui berce le récit rappelle celle d'un certain film étranger. Progressivement, les sous-titres ne correspondent plus tout à fait à la voix de cette femme venue d'ailleurs. Le train poursuit sa route.
Un fils tourne discrètement des images dans la maison de ses parents. Un portrait intime d'une vie stable vécue selon les règles de la société.
Une personne construit soigneusement des avions en papier à partir d’une pile de journaux, suggérant ainsi que les mots peuvent se transformer en armes. Une fois pris dans leur envol, les mots errants révèlent toutes sortes de récits contradictoires et imaginaires.
La vidéo est inspirée du film The Words of the Chairman de Harun Farocki (1967). Le texte est une réadaptation de l’histoire d’un filet de sang qui parcourt le village pour prévenir Ursula de la mort de son fils dans Cent Ans De Solitude de Gabriel-Garcia Marquez (1988) et intègre des détails de faits d’actualité.
