My Fair Lady
Nous célébrons les 75 ans du Théâtre du Rideau Vert, plus vieux théâtre francophone professionnel toujours en activité au Québec. Chaque film de ce cycle est tiré d’une pièce qui a joué au Rideau Vert et marqué un moment fort de son histoire. La rumeur est adapté des Innocentes de Lilian Hellman, la première pièce présentée sur ses planches; Le lion en hiver de James Goldman a été joué sous la direction artistique d’Yvette Brind’Amour, cofondatrice du théâtre; La mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller et My Fair Lady d’Alan Jay Lerner et Frederick Loewe ont été montées à l’époque de l’actuelle directrice artistique, Denise Filiatrault; cette dernière est par ailleurs en vedette du film Il était une fois dans l’Est d’André Brassard, coscénarisé par l’incontournable dramaturge et auteur des Belles sœurs, Michel Tremblay.
Un expert en phonétique, Henry Higgins, fait le pari de transformer en grande dame une vendeuse de fleurs au langage populaire, Eliza Doolittle. Mais lorsqu'Eliza fait son entrée dans le grand monde, elle est désemparée... D'abord cynique, le professeur Higgins s'aperçoit peu à peu qu'à jouer les Pygmalion, il est de moins en moins indifférent.

George Cukor
Fils d’immigrants hongrois né à New York en 1899, George Cukor s’essaie au théâtre amateur dès son enfance. Après la Première guerre mondiale, il entame une carrière de metteur en scène à Broadway. Puis il rejoint Hollywood et réalise ses premiers films au début des années 1930. Le producteur David O. Selznick l’implique sur de gros projets pour lesquels son apport sera décisif bien qu’il n’en soit finalement pas le réalisateur : Gone with the Wind et The Wizard of Oz. Au fil des ans et des contrats, il se spécialise dans la comédie, où il s’avère être un grand directeur d’acteurs – et peut-être encore plus d’actrices, notamment Greta Garbo et Katharine Hepburn. Bien qu’il ait dû rester discret à ce sujet la majeure partie de sa carrière, Cukor est l’un des premiers cinéastes hollywoodiens à avoir révélé son homosexualité, à laquelle ses films font parfois de discrètes allusions. Bien que sa filmographie soit un peu plus fluctuante à partir des années 1960, il signe l’un de ses plus grands succès au cours de cette décennie avec My Fair Lady.

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My Fair Lady (1964)
Le film est à la fois spectaculaire et dramatique mais, avant tout, une brillante comédie aux dialogues très enlevés et agrémentée d’une dizaine de chansons. George Cukor se montre un grand maître dans ce passage des planches au grand écran, le film se déroulant dans un nombre assez réduit de lieux dans lesquels il multiplie les angles de vue et les mouvements de caméra.