Nosferatu: A Symphony of Horror
Le cinéma est un écran sur lequel projeter sans fard ses peurs, ses hantises et la monstruosité du monde. L’écran nous protège de ce qu’on y voit, mais le cinéma a aussi durablement ancré nos cauchemars autour de quelques images fortes (maisons vidées, greniers et sous-sols hostiles, masques démoniaques, grimaces à glacer le sang, postures inquiétantes). La Cinémathèque québécoise proposera tout au long de l’été un cycle traversant plus de cent vingt ans d’horreur, nous rappelant à quel point ce qui fait frémir le plus consiste à rendre concrètes, palpables et crédibles nos craintes les plus enfouies.
Accompagné au piano par Guillaume Martineau
Copie 16 mm issue de nos collections
Un jeune clerc de notaire part en Transylvanie rencontrer le comte Orlok, qui désire acheter une propriété en ville. Mais ce dernier se révèle être Nosferatu, le redoutable vampire de la région.
F. W. Murnau
De son vrai nom Friedrich Wilhelm Plumpe, Murnau naît en 1888 dans l’Empire allemand. Il fait des études de philologie, d’histoire de l’art et de littérature puis rejoint la troupe de théâtre de Max Reinhardt. Il fréquente alors de nombreux artistes et intellectuels du moment, dont le peintre Franz Marc. Pendant la Première Guerre mondiale, Murnau combat sur le front et dans l’aviation avant d’être fait prisonnier. À son retour en Allemagne, il fonde un studio de cinéma avec l’acteur Conrad Veidt et se lance dans la réalisation. À partir Nosferatu en 1922, il devient une figure de proue de l’expressionnisme allemand et impose le génie novateur de sa mise en scène. En 1926, il rejoint Hollywood où il réalise quatre films, dont son chef-d’œuvre L’aurore, avant d’être fauché précocement dans un accident de voiture, quelques jours avant la première de son dernier film, Tabou.