Ombres en plein jour
Ce cycle récurrent est l’occasion d’explorer l’une des plus fascinantes et prolifiques cinématographies nationales qui soit, en présentant régulièrement des œuvres phares, rares ou injustement méconnues du patrimoine nippon, aussi bien que des films marquants de la période contemporaine.
Janvier 1951. Au sein d'un village de pêcheurs, une couple de personnes âgées est assassiné et volé. Interpellé et interrogé violemment, un jeune homme, Kōjima, finit par reconnaître sa culpabilité. Il dénonce également des complices présumés. L'un d'eux, Uemura, est à son tour convaincu de meurtre. Malgré la plaidoirie d'un avocat courageux, Uemura est condamné à mort tandis que Kōjima est condamné à perpétuité. Tous trois font appel...

Tadashi Imai
Tadashi Imai effectue ses études à l'université de Tokyo. Il réalise son premier film en 1937 L'École militaire de Numazu. C'est avec La Montagne bleue en 1949 qu'il commence à être remarqué. L'année suivante, Quand nous nous reverrons..., histoire romantique inspirée de Romain Rolland et dans lequel est révélé le talent d'Eiji Okada, impose sa personnalité. Désormais indépendant, il réalise Nous sommes vivants en 1951, que beaucoup de critiques européens ont comparé au Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica. Ombres en plein jour est, sans doute, un de ses films les plus célèbres : traitant d'une affaire judiciaire qui défraya la chronique japonaise, Imai prenait la défense des individus accusés sans preuves suffisantes. Tadashi Imai obtient en 1963, l'Ours d'or au Festival de Berlin pour son film historique sur la société féodale japonaise, Contes cruels du Bushido.
