Profession Magliari
Bien que son nom soit moins célèbre que ceux de certains de ses contemporains comme Fellini ou Pasolini, le Napolitain Francesco Rosi n’en est pas moins une figure majeure du cinéma italien de la seconde moitié du 20ème siècle. Figure de proue d’un cinéma politique rigoureux, il a fait du pouvoir un thème essentiel de son œuvre, abordant de façon récurrente le poids de la mafia dans la société italienne. Mais loin de ne briller que par leurs analyses, les films de Rosi sont autant d’expressions de son remarquable talent de metteur en scène et de conteur, auquel répond d’ailleurs son goût pour les adaptations littéraires.
Mario, un Immigrant italien en Allemagne, perd son emploi et devient un magliaro, un marchand ambulant de textiles et de vêtements de provenance plus ou moins douteuse.

Francesco Rosi
Après avoir étudié le droit pendant la Seconde Guerre mondiale, le Napolitain Francesco Rosi exerce diverses activités dans les années 1940 : illustration de livres pour enfants, feuilletons radiophoniques, pièces de théâtre auprès d’Ettore Giannini... Il débute sa carrière au cinéma en tant qu’assistant-réalisateur de Luchino Visconti pour La terre tremble (1948). Après plusieurs contributions comme scénariste, il réalise ses premiers films à la fin des années 1950. Mais c’est avec Salvatore Giuliano (1961) que le cinéaste affine son style et se fait connaître au-delà des frontières. Il adopte une méthode proche de l’enquête, partant de figures historiques et d’une recherche poussée pour livrer ses analyses politiques. Rosi a souvent travaillé avec des écrivains, en particulier Tonino Guerra (Les hommes contre, L’affaire Mattei, Lucky Luciano, Cadavres exquis). Outre son Mezzogiorno natal, , il a également fait du monde hispanique une source d’inspiration : en témoignent Le moment de la vérité, Carmen ou Chronique d’une mort annoncée.

Explorer

I Magliari de Francesco Rosi

I Magliari de Francesco Rosi