Programme Syriens #2 (courts métrages)
La Syrie vous regarde est un programme annuel de cinéma syrien contemporain présenté par le collectif Regards syriens, en collaboration avec la Cinémathèque québécoise. Chaque édition est l’occasion de prendre contact avec un regard autre que celui qui nous est offert par les médias, et d’admirer la force de ce cinéma de l’exil et du déplacement créé par des Syriennes et des Syriens en quête de justice, de liberté et de paix.
Depuis 6 années, La Syrie vous regarde présente des films de réalisatrices et de réalisateurs syriens au sujet de la contre-révolution ayant suivi les soulèvements de 2011. À l’heure de guerre en Ukraine, ce regard sur la Syrie demeure plus que jamais nécessaire. L’indifférence de la communauté internationale pour les 500 000 morts, 13.4 million de syriennes et syriens ayant besoin d’aide humanitaire et de protection, 6.7 millions de personnes déplacées et plus de 6.6 millions de réfugiés est remise au focus par les souffrances du peuple ukrainien. Les films du programme de 2022 sont des gestes de mémoire et des regards de l’exil. Pour les réalisateurs Ramy Farah, Ameer Fakher Eldin, Wael Kadlo, et Orwa Al Mokdad cette mémoire est une condition de survie.
Le collectif Regards syriens vous présente la 6ème édition de la série de projections autour du cinéma syrien contemporain, La Syrie vous regarde, du 21 au 23 Juin 2022.
Un garçon heureux à Damas. Une fillette heureuse à Montréal. Entre eux, trente ans et une guerre.

« Alors que les barils de TNT chargés de morceaux de métal pleuvent sur la Ghouta, les civils trouvent refuge dans le sous-sol de leurs maisons. Je suis l’un d’eux. Agrippé à ma caméra, je tente de filmer ce que je ne peux exprimer par des mots. » (Tim Alsiofi)

Séparé par des milliers de kilomètres, Yasser et sa famille évoquent la possibilité de la fin de la guerre en Syrie et la phase suivante de reconstruction. Chacun de leur côté, ils approchent à leur manière la question du transfert des tombes familiales hors des parcs publics d’Alep. Finalement, les contradictions de la vie de Yasser en Scandinavie et de la vie des ses parents à Alep met à jour leurs mécanismes de survie respectifs.

« Je ne peux pas résister à/faire face à/pleurer une tragédie que je ne vois pas. Je la cherche dans ma mémoire, parmi des photos nettes et ternies, à Damas et à Beyrouth, dans les ombres des récits de mon proche ami Louay, entre mes prisons et la sienne. Je la trouve enfin dans mon corps. Mais dès qu’elle est ôtée, je me remets à sa recherche. » (Maya Shurbaji)

Cinq femmes syriennes réfléchissent sur leurs nouvelles vies à Montréal : inquiétudes et espoirs s'enchevêtrent. Un autoportrait collectif et une quête d'équilibre dans un monde bancal. Réalisé dans le cadre d’un atelier de création vidéo.
