Programme Werner Nold
Werner Nold, récemment disparu, est l'un des monteurs marquants du cinéma documentaire au Québec, ainsi qu'un pionnier du cinéma direct. Nous en apportons la preuve en quelques séances, tout en soulignant son apport à titre de réalisateur.
L'Amérique est un continent de carnivores... Pour les privilégiés que nous sommes, manger n'est plus une préoccupation. Certains ignorent que le jambon vient du porc! Ce documentaire signé Gilles Carle et Louis Portugais dévoilent les aspects économiques, sociologiques et culturels du système d'approvisionnement et d'alimentation d'une grande métropole.
Documentaire qui saisit sur le vif des jeunes sur leurs planches à roulettes. Aussi populaire en 1967 qu’aujourd'hui, ce sport sur une jambe ou deux offre un beau spectacle, mais une loi l’interdit dans la rue. Le cinéaste a capté leur soif de liberté.
Les grandes étapes qui ont marqué les débuts d'une petite colonie canadienne-française, au Canada, sont relatées dans ce film, grâce à un commentaire riche en détails historiques et à des images d'une beauté formelle exceptionnelle.
Werner Nold
Né en 1933, en Suisse, Werner Nold a mené une prolifique carrière de monteur, durant plus de 35 ans, à l’Office national du film du Canada. Non seulement Werner Nold a monté de nombreuses œuvres marquantes (Pour la suite du monde, La vie heureuse de Léopold Z, Le temps d’une chasse), mais il s’est aussi voué à l’enseignement, notamment à l’École normale d’enseignement technique de l’Université du Québec à Montréal, à Chicoutimi et au Florida State University, aux États-Unis. Il a été président de la Commission de la qualité professionnelle à l’ONF et président des Rendez-vous du cinéma québécois. En 1985, Werner Nold a été décoré de l'Ordre du Canada. Selon Michel Coulombe, dans Le dictionnaire du cinéma québécois en 1999, si Nold choisit le montage plutôt que la réalisation, c’est qu’il avoue préférer « être un grand soliste plutôt qu’un petit chef d’orchestre obscur ». Peu d’artisans du cinéma québécois auront soutenu le développement et la diffusion du cinéma avec autant d’énergie.
Photo : Collections de la Cinémathèque québécoise
