Restaurations XP
En 2015, nous avions proposé un premier symposium sur le cinéma expérimental. Sous le même titre (Créer/performer/conserver) nous reprenons aujourd’hui cette formule, en invitant des cinéastes, chercheurs et spécialistes du cinéma expérimental afin de discuter de l'histoire et de la pratique actuelle de ce cinéma ainsi que de sa place dans notre programmation. Nous proposons aussi, en soirée, des programmes relevés qui entremêlent courts métrages récents, performances et projections en 8mm de films de la série Songs de Stan Brakhage conservés dans nos collections.
Le coup d'envoi du Symposium sera donné par le vernissage de l'exposition Animal Macula de Sylvain L'Espérance le 9 juin à 17 h.
En présence de Robert Desrosiers et Jean Lafleur
Au cours des récentes années la Cinémathèque québécoise a restauré un certain nombre de films expérimentaux. Ils sont rassemblés ici et certains seront présentés pour la toute première fois. La plupart de ces films sont mentionnés et analysés dans le livre que nous avons co-édité avec Somme toute (XPQ, traversée du cinéma expérimental québécois).
Le film a été fait pour le pavillon de L'Homme et la santé d'Expo 67 à Montréal.

Le générique indique qu'il s'agit d'un poème en images et en sons, mais ce film aux aspirations surréalistes, qui cite allègrement Luis Buñuel, est plus étrange que poétique, avec son univers fantastique peuplé de personnages qu'on dirait sortis de Star Trek, ses allusions au cinéma d'horreur (du sang giclant d'une prise électrique) et son assemblage baroque d'effets divers. Tant que s'illuminera l'animal stratifié est un ovni dans la production québécoise de la décennie 1960. Pour l'anecdocte, Jean Lafleur s'est par la suite fait connaître en réalisant The Mystery of the Million Dollar Hockey Puck et Ilsa, the Tigress of Siberia. (Marcel Jean, Dictionnaire des films québécois)

S'il repose sur certaines caractéristiques du film structurel - image montée en boucle, altération de l'image désignant sa matérialité - Objets perdus se distingue toutefois de ce courant par le recours à une trame narrative claire qui prend forme sur la bande sonore, par la lecture à quatre voix d'un texte aux accents fantastiques racontant l'histoire d'une jeune femme qui est progressivement dépossédée de diverses parties de son corps. La bande image, constituée d'un plan du métro de Montréal répété 16 fois et demie, contribue à imposer un climat d'aliénation qui vient augmenter l'effet du texte sur le spectateur. La démarche des réalisateurs, qui vise à insérer des niveaux de contenu explicite dans des formes expérimentales, trouve ici un aboutissement. (Marcel Jean, Dictionnaire des films québécois)

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La représentation du corps à partir d'une réflexion sur la pornographie.

Sur la célèbre plage américaine où la plupart des vacanciers sont Québécois, une fille se laisse séduire par ses fantasmes. Jamais n'a-t-on vu sur une plage tant de homards ! Une animation de papiers découpés.
