Le cinéma est un écran sur lequel projeter sans fard ses peurs, ses hantises et la monstruosité du monde. L’écran nous protège de ce qu’on y voit, mais le cinéma a aussi durablement ancré nos cauchemars autour de quelques images fortes (maisons vidées, greniers et sous-sols hostiles, masques démoniaques, grimaces à glacer le sang, postures inquiétantes). La Cinémathèque québécoise proposera tout au long de l’été un cycle traversant plus de cent vingt ans d’horreur, nous rappelant à quel point ce qui fait frémir le plus consiste à rendre concrètes, palpables et crédibles nos craintes les plus enfouies.
Sang-hyun est un jeune prêtre coréen, aimé et respecté. Contre l'avis de sa hiérarchie, il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie mais une transfusion sanguine d'origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d'étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire. Mais la nouvelle de sa guérison miraculeuse attire des pélerins malades qui espèrent bénéficier de sa grâce. Parmi eux, Sang-hyun retrouve un ami d'enfance qui vit avec sa mère et son épouse, Tae-Ju. Il succombe alors à la violente attirance charnelle qu'il éprouve pour la jeune femme...
Park Chan-wook
Après s'être imposé comme l'un des principaux réalisateurs coréens en 2000 avec son film Joint Security Area, acclamé par le public et la critique, Park Chan-wook est devenu un réalisateur mondialement reconnu avec Oldboy (2003), qui a remporté le Grand Prix du 57e Festival de Cannes.
Dans les années qui ont suivi, il a continué à recevoir une reconnaissance mondiale avec des films tels que Sympathy for Lady Vengeance (2005) ; Thirst (2009), qui a remporté le prix du jury au 62e Festival de Cannes ; Stoker (2013), ses débuts à Hollywood ; et The Handmaiden (2016), qui a non seulement été projeté en compétition au 69e Festival de Cannes, mais a également remporté le prix du meilleur film en langue étrangère au 71e BAFTA. De sa première série télévisée The Little Drummer Girl, diffusée sur la BBC, à sa collaboration avec Apple sur le court métrage Life is but a Dream, le réalisateur Park Chan-wook a construit un univers cinématographique unique grâce à ses récits qui brisent les tabous, ses personnages fascinants et ses visuels sensuels.