Un condamné à mort s'est échappé
Le cinéma a toujours raffolé des histoires d’évasion. Récits épiques ou huis-clos intimistes, films de guerre ou de prison, tragédies ou comédies, celles-ci reflètent autant les injustices, la violence et les conflits qui déchirent les hommes que leur propension à la solidarité et à la compassion. L’inventivité que les personnages consacrent à s’échapper renvoie à celle des cinéastes qui mettent en scène leur emprisonnement pour mieux le faire éclater : un jeu toujours minutieux, sur fond de contraintes spatiales et de course contre la montre.
Lauréat du prix de la mise en scène, Festival de Cannes 1957
Sous l'Occupation allemande, un officier français parvient à s'échapper en compagnie d'un autre prisonnier. Bresson filme cet événement de manière quasi abstraite, fragmentant la représentation et effaçant le suspense au profit de la gestuelle. Il remporta à Cannes le prix de la mise en scène avec ce film charnière dans son œuvre.

Robert Bresson
Robert Bresson est un cinéaste français. Il a réalisé 13 longs métrages et a rédigé un essai important sur le cinéma intitulé Notes sur le cinématographe. Il a notamment reçu le prix de la mise en scène du Festival de Cannes en 1957 pour Un condamné à mort s'est échappé, le prix du jury en 1962 pour Procès de Jeanne d'Arc et le Grand prix du cinéma de création en 1983 pour L'argent. Il a aussi obtenu l'Ours d'argent à la Berlinale pour Le diable probablement en 1977 et le Lion d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 1989 à la Mostra de Venise.
Photo : Sam Lévin | Collections de la Cinémathèque québécoise
