Un débris de l'empire
À notre invitation, la directrice des collections de la Cinémathèque de Toulouse, Francesca Bozzano, nous a proposé une sélection des plus variées de courts et de longs métrages puisés dans leur catalogue. Dix séances de cinéma muet, expérimental, animé, underground, documentaire ou classique, incluant plusieurs restaurations réalisées par la Cinémathèque de Toulouse ou à partir d’éléments conservés dans leurs voûtes.
Accompagné au piano par Gabriel Thibaudeau
Un débris de l'empire sera précédé du court métrage Vavilale terrible et tante Arina
Un 8 mars, malgré le désaccord de leurs maris, des femmes décident de se rassembler et de dialoguer.
Tombé en amnésie au cours de la Première Guerre mondiale, un homme retrouve la mémoire quelques années après, mais c’est celle d’avant la Révolution d’Octobre et il jette sur la société soviétique le regard d’un homme du régime tsariste... Un film étonnant comme le cinéma soviétique a su nous en laisser à la toute fin des années 1920, totalement révolutionnaire, avant le retour à une forme conservatrice imposée par le réalisme socialiste des années 1930. Un film tout à la fois de propagande et critique, qui allie un grand raffinement esthétique à une complexité idéologique très fine par la perversité d’un double regard qu’Ermler invite à porter sur l’état du socialisme. (Cinémathèque de Toulouse)
Fridrikh Ermler
Fridrikh Ermler est un réalisateur, acteur et scénariste soviétique. Né dans la famille d'ouvriers, il sert dans l'Armée rouge lors de la guerre civile russe et plus tard collabore avec la Tchéka. En 1923-1924, il étudie à l'actuel Institut d'État du cinéma et de la télévision de Saint-Pétersbourg, mais ne finit pas le cursus et commence à travailler aux studios Sevzapkino, qui plus tard deviendra Lenfilm. Son premier long métrage Katka, petite pomme reinette co-réalisé avec Edouard Ioganson sort en 1926. En 1932, avec Sergueï Ioutkevitch, il réalise avec le premier film sonore soviétique Contre-plan, un film de propagande consacré aux exploits des ouvriers de Leningrad relevant le défi d'un contre-plan, visant à dépasser les objectifs de planification économique gouvernementale. En 1940, Fridrikh Ermler devient directeur artistique de Lenfilm. Il reçoit la Palme d’or du Festival de Cannes en 1946 pour son film Le tournant décisif.