Viva la muerte
À notre invitation, la directrice des collections de la Cinémathèque de Toulouse, Francesca Bozzano, nous a proposé une sélection des plus variées de courts et de longs métrages puisés dans leur catalogue. Dix séances de cinéma muet, expérimental, animé, underground, documentaire ou classique, incluant plusieurs restaurations réalisées par la Cinémathèque de Toulouse ou à partir d’éléments conservés dans leurs voûtes.
En présence de Francesca Bozzano, directrice des collections de la Cinémathèque de Toulouse
L’opera prima de Fernando Arrabal, auteur de la célèbre Lettre au général Franco, écrivain et dramaturge installé en France à la fin des années 1950. Une enfance broyée par le franquisme. Celle de Fando, jeune garçon confronté à la disparition de son père, considéré comme un traître à la fin de la guerre civile. Des prémisses largement autobiographiques pour une bourrasque surréaliste où se mêlent rêves, fantasmes, rituels et allégories. Du pur cinéma « Panique », pour ce qui reste l’une des plus flamboyantes et provoquantes entreprises d’auto-exorcisme du cinéma de l’exil. (Cinémathèque de Toulouse)
Fernando Arrabal
Fernando Arrabal est un poète, romancier, essayiste, dramaturge et cinéaste franco-espagnol. Il a réalisé sept longs métrages, publié une centaine de pièces de théâtre, quatorze romans, huit cents livres de poésie et plusieurs essais. Il est l’auteur de la célèbre Lettre au général Franco, écrite alors que le dictateur était toujours vivant. Son théâtre complet, en deux volumes de plus de 2000 pages, est publié dans de nombreuses langues. Il est cofondateur du mouvement Panique avec Roland Topor, Christian Zeimert et Alejandro Jodorowsky. Pour le dramaturge, le Panique est une « manière d’être régie par la confusion, l'humour, la terreur, le hasard et l'euphorie », des thèmes récurrents dans son art. Influencé par Lewis Carroll et son monde magique, mais aussi par Kafka, Beckett, Artaud ou encore Alfred Jarry, il a brisé les conventions, notamment au théâtre. Ami d'Andy Warhol et de Tristan Tzara, il a passé trois années avec le groupe surréaliste d'André Breton. Le critique dramatique du New York Times, Mel Gussow, l'a considéré comme l'unique survivant des « trois avatars de la modernité ».