En hommage à Carole Laganière : Vues de l'Est
La documentariste Carole Laganière nous a récemment quittés. Son cinéma a abordé de façon vibrante des questions sociales et existentielles. Elle s‘est intéressée à l’enfance, au vieillissement, mais aussi à ce que l’on appelle aujourd’hui le «vivre ensemble», sous une forme dépourvue de complaisance, posant des questions fortes sur les tensions entre individus et classes sociales.
En hommage à Carole Laganière en présence de collègues et ami.e.s.
Ils sont jeunes, entre huit et douze ans, mais en savent déjà beaucoup, trop peut-être, sur les accidents de parcours de la vie. Au-delà de la peur et du doute, le film se fait le témoin de la lumière qui habite les enfants du quartier Hochelaga-Maisonneuve, de la force et de la beauté de ces vies qui ressemblent à toutes les autres. Des vies pleines de rêves de lendemains qui chantent.
Carole Laganière
Après plusieurs oeuvres primées en fiction (Le mouchoir de poche, Jour de congé et Aline), Carole Laganière se consacre principalement au documentaire, un genre qui lui permet de conjuguer préoccupations sociales et artistiques. En 2002 et 2003, avec La fiancée de la vie et Un toit, un violon, la lune, la cinéaste remporte coup sur coup le Prix du meilleur documentaire canadien aux Hots Docs de Toronto. Vues de l’est (2004), L’Est pour toujours (2010), puis Absences (2013), qui met notamment en scène la mère de la réalisatrice atteinte de la maladie d’Alzheimer, confirment la maturité d’une artiste au regard à la fois amoureux et incisif. En 2014, elle réalise et produit Des adieux, sur la fin de vie dans une maison de soins palliatifs puis Un printemps incertain, un court métrage fiction inspiré du film Des adieux, en 2015. En 2017, elle complète Quartiers sous tension, sur le phénomène de la gentrication, puis enchaîne avec Sylvie à l’école, en 2018, le portrait d’une enseignante et de sa classe hors de l’ordinaire.
