Je me tue à le dire
Noir, absurde, provocateur, grinçant, anar : autant de qualificatifs qui cernent un certain humour ayant fleuri dans le cinéma belge – en particulier wallon – des dernières décennies. La comédie belge a certes plusieurs facettes, de la férocité à l’autodérision, mais elle a quoi qu’il en soit le don d’appuyer là où ça fait mal tout en osant en rire, de brosser de percutants portraits de société et de relativiser de façon salutaire nos laborieuses existences.
En présence du cinéaste, Xavier Seron
Michel Pneud est un quarantenaire quelque peu las et indécis, qui partage son temps entre son emploi dans un magasin d’électro-ménagers, sa copine et sa mère, très présente. Confronté à la maladie incurable de cette dernière, il commence lui aussi, en bon hypocondriaque, à développer certains symptômes. Il sombre ensuite dans l’angoisse, tandis qu’elle décide de ne plus rien se refuser pour ce qui lui reste à vivre. Filmée dans un magnifique noir et blanc, une comédie noire savoureuse, où chacun a de quoi se reconnaître.

Xavier Seron
Xavier Seron est un réalisateur et scénariste belge. Il a réalisé les longs métrages Je me tue à le dire (2016) et Chiennes de vie (2023).
