La sarrasine
Les anniversaires s’enchaînent mais ne se ressemblent pas ! Pour souligner les 50 ans de l’Association coopérative de productions audio-visuelles (ACPAV), nous présentons plusieurs longs métrages et un programme de courts afin de mesurer la place exceptionnelle occupée par cette organisation au sein de la cinématographie québécoise. Plusieurs cinéastes ayant contribué à leur vaste catalogue viendront présenter leurs films et parfois ceux des autres! D’André Forcier à Benoit Pilon, de Brigitte Sauriol à Pierre Falardeau, en passant par Léa Pool et Paul Tana (pour n’en nommer que quelques uns), l’histoire du cinéma au Québec s’écrit avec l’ACPAV depuis maintenant cinq décennies.
PRÉSENTÉ PAR BERNARD ÉMOND
Montréal, 1904. Giuseppe et Ninetta tiennent une pension de famille où ils accueillent leurs compatriotes siciliens. Un jour, Giuseppe se porte à la défense de l’un de ses pensionnaires et tue accidentellement Théo, le gendre de son meilleur ami canadien-français.
Inspiré d’un fait divers, La Sarrasine aborde le phénomène de l’immigration italienne au Québec et les conflits liés au choc de deux cultures.
Soutenu par une magnifique musique de Pierre Desrochers et la photographie inspirée de Michel Caron, Paul Tana signe ici l'une de ses réalisations les plus achevées.
Paul Tana
Paul Tana est un réalisateur et scénariste italo-canadien. Il est surtout connu pour son film de 1992 La Sarrasine, qui a reçu dix nominations aux prix Génie lors de la 13e édition des prix Génie en 1992, dont une nomination dans la catégorie du meilleur scénario original. Il étudie la littérature à l'Université du Québec à Montréal avant de rejoindre l'Association coopérative des productions audio-visuelles, pour laquelle il réalise plusieurs courts métrages avant de sortir son premier long métrage, Les grands enfants, en 1980. En 1985, son documentaire Caffè Italia, Montréal remporte le prix L.-E.-Ouimet-Molson de l'Association québécoise des critiques de cinéma. Il enchaîne avec les longs métrages narratifs La Sarrasine en 1992, et La Déroute en 1998. Depuis Mr. Aiello, Tana s'est surtout concentré sur les films documentaires, notamment le projet Ricordato di noi, qui vise à récupérer les images perdues de la série télévisée Teledomenica, un magazine d'information de la communauté italienne de Montréal.