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Les yeux sans visage (VOF)
Lieu
Salle de projection principale
Date
Le 3 juillet 2023
Durée
88 min
Cycles
Histoires d'horreur

Le cinéma est un écran sur lequel projeter sans fard ses peurs, ses hantises et la monstruosité du monde. L’écran nous protège de ce qu’on y voit, mais le cinéma a aussi durablement ancré nos cauchemars autour de quelques images fortes (maisons vidées, greniers et sous-sols hostiles, masques démoniaques, grimaces à glacer le sang, postures inquiétantes). La Cinémathèque québécoise proposera tout au long de l’été un cycle traversant plus de cent vingt ans d’horreur, nous rappelant à quel point ce qui fait frémir le plus consiste à rendre concrètes, palpables et crédibles nos craintes les plus enfouies.

Les yeux sans visage
Réalisé par
Georges Franju
Langue
VOF
Mettant en vedette
Pierre Brasseur · Alida Valli · Édith Scob
Pays
France, Italie
Année
1960
Durée
88 min
Genre
Drame, Horreur
Format
16 mm
Synopsis

Un chirurgien tente de redonner un visage à sa fille, défigurée dans un grave accident. Son obsession l'entraine vers des moyens criminels. Le deuxième long métrage de Franju demeure son plus célèbre.

Les yeux sans visage
« La figure du scientifique et la science en général, la souffrance des corps et les sentiments de peur ou d’horreur qu’elle suscite, sont les thèmes qui habitaient déjà le documentariste Franju et qu’il ne cessera de réinterroger dans ses fictions. Où commence la terreur et où finit-elle ? Comment revoir aujourd’hui Les Yeux sans visage, après quarante années de surenchère dans la violence et la peur au cinéma ? Un film comme The Blair Witch Project (D. Myrick et E. Sanchez, 1999) offre peut-être une réponse par l’économie des moyens dans la représentation des événements et par les basculements du réalisme dans le fantastique. Frontière également mal définie pour Franju à laquelle il répondait par "l’insolite". Ainsi, le thème du scalpe traité frontalement dans Le Sang des bêtes témoigne-t-il, dans son deuxième long métrage, d’un sens de la mise en scène des images d’une remarquable inventivité. Mais cette ambiguïté, entre réalisme et fantastique, a fait de Franju un cinéaste qui, bien que contemporain du cinéma moderne, a eu du mal à trouver sa place dans le cinéma tel qu’il s’est organisé artistiquement et économiquement. »
BiFi

Georges Franju

Georges Franju est un réalisateur français. En 1936, il participe avec Henri Langlois à la création de la Cinémathèque française, bénéficiant du soutien de Paul-Auguste Harlé. Il devient en 1938 secrétaire exécutif de la Fédération internationale des archives du film (FIAF). Après la Seconde Guerre mondiale, Georges Franju se fait connaître avec des courts métrages documentaires, comme Le Sang des bêtes et Hôtel des Invalides. On retrouve ce style de mise en scène froid et cette poésie un peu fantastique dans ses longs métrages comme La Tête contre les murs ou son chef-d'œuvre Les Yeux sans visage, authentique film d'horreur dont certaines scènes annoncent le cinéma gore. Puis en 1963 dans Judex avec Edith Scob et Francine Bergé, il affiche son penchant pour l'insolite et affirme son goût d'une mise en scène expressionniste. Il adapte aussi Thérèse Desqueyroux de** François Mauriac** (1962) et La Faute de l'abbé Mouret d'Émile Zola.(1970).

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À propos de Georges Franju
Filmographie
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