Pas sur la bouche
Notre cycle d’été sera festif ou ne le sera pas. Le son et l’image, le chant et la danse, l’instrument et le souffle, les cordes et le mouvement : autant de combinaisons possibles pour exprimer ce que le cinéma et la musique peuvent réaliser et exprimer ensemble. De la comédie musicale, des films concerts, des musiques entêtantes. Jazz, classique, contemporain, disco, punk… La révolte et l’enchantement, la détresse et l’emphase, la joie et le rythme, la mélancolie et la basse, le rire et la stridence : l’expression multiforme caractérisant l’alliance historique du cinéma et de la musique nous fera définitivement planer, rêver, danser !
Des années 1930 à aujourd’hui et à travers tous les genres possibles, ce cycle vise à ouvrir les esprits tel un appel d’air au moment où il en faut, plus que jamais. La première semaine de juillet sera doublement événementielle puisqu’à l’ouverture du cycle s’ajouteront plusieurs soirées en mode cabaret où nous montrerons pour la première fois des films concerts produits au Québec pendant le confinement, avec le concours d’artistes majeurs de la scène actuelle : Klô Pelgag, Marie Davidson et Godspeed You! Black Emperor.
Gilberte Valandray cache un secret «inoffensif » à son époux Georges : jadis, elle a été mariée à un Américain. Quand ce dernier débarque à Paris pour affaires et se lie d’amitié avec Georges, Gilberte anticipe le pire. Hommage à un genre supposément ringard, l’opérette. Drôlatique, sexuel, musical.
« Plus le film avance et plus la mise en scène semble prendre de l'assurance, pour s'offrir des moments de virtuosité vertigineuse, où les mouvements de caméra et la composition de plans démultiplient les effets de chorus du texte et le miroitement des lignes mélodiques enchevêtrées. » (Jean-Michel Frodon, 2003)

Alain Resnais
Alain Resnais est un réalisateur, scénariste et monteur français. Réalisateur d'Hiroshima, mon amour (1959) et de L'année dernière à Marienbad (1961), il est rapidement considéré comme l'un des grands représentants de la Nouvelle Vague et comme l'un des pères de la modernité cinématographique européenne, à l'instar de Roberto Rossellini, Ingmar Bergman et Michelangelo Antonioni, dans sa manière de remettre en cause la grammaire du cinéma classique et de déconstruire la narration linéaire. Cinéaste appréciant les expérimentations, capable de se remettre en question à chaque nouvelle réalisation, Alain Resnais est reconnu pour sa capacité à créer des formes inédites et à enrichir les codes de la représentation cinématographique par son frottement à d'autres arts : littérature, théâtre, musique, peinture ou bande dessinée. Dans son œuvre, on retrouve un grand nombre de thèmes tels que la mémoire, l'engagement politique, l'imtimité, la mort et le rêve.

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Alain Resnais, un cinéaste qui croyait aux joies de montrer et raconter
«Homme-cinéma» à un degré rarement atteint, Resnais s’en défendait, insistant toujours sur le rôle selon lui décisif de ses scénaristes, de ses acteurs, de ses producteurs, de ses techniciens. C’était la marque d’un autre trait essentiel de sa personnalité, une courtoisie modeste et souriante, une manière d’adoucir en permanence le tranchant de son exceptionnelle intelligence par une douceur et une élégance qui auront marqué à jamais quiconque aura eu le privilège de le fréquenter, ne serait-ce qu’un peu...
Balado : Alain Resnais, ce rêveur définitif
Du jeune lecteur qu'il fût d'illustrés et de littérature populaire au cinéaste, secrètement lovecraftien de Providence , en passant par sa lecture militante de toutes bandes dessinées, son projet resté sans suite d'adaptation d'Harry Dickson , Je t'aime, je t'aime , film de SF d'après Jacques Sternberg , la vie et l'oeuvre de Resnais est marquée par l'univers des genres.