La grande illusion
À notre invitation, la directrice des collections de la Cinémathèque de Toulouse, Francesca Bozzano, nous a proposé une sélection des plus variées de courts et de longs métrages puisés dans leur catalogue. Dix séances de cinéma muet, expérimental, animé, underground, documentaire ou classique, incluant plusieurs restaurations réalisées par la Cinémathèque de Toulouse ou à partir d’éléments conservés dans leurs voûtes.
« Sorti en 1937, soit deux ans avant le début de la Deuxième Guerre mondiale, La grande illusion se déroule pendant la Première Guerre mondiale. Divisé en trois actes, le film s’attarde aux interactions entre quatre hommes : le lieutenant Maréchal (Jean Gabin), le capitaine de Boëldieu (Pierre Fresnay), et le lieutenant Rosenthal (Marcel Dalio), trois Français, et l’Allemand von Rauffenstein (Erich von Stroheim), un commandant qui deviendra capitaine. De camps de prisonniers en tentatives d’évasion, les quatre hommes sympathisent. Boëldieu et von Rauffenstein, deux aristocrates, se vouent un respect mutuel particulier sous l’œil parfois perplexe de Maréchal et de Rosenthal, respectivement mécanicien et couturier. » (François Lévesque, Le Devoir, 2017)

Jean Renoir
Deuxième fils du célèbre peintre Auguste Renoir, ses films ont profondément marqué les mutations du cinéma français entre 1930 et 1950, avant d'ouvrir la voie à la Nouvelle Vague. Après avoir combattu dans l'armée lors de la Première Guerre mondiale, il dirige sa femme et son frère aîné dans son premier film en 1924, La fille de l'eau. Le succès n'est pas au rendez-vous mais le jeune Jean, passionné de cinéma, ne baisse pas les bras. Sa carrière décolle vraiment avec La chienne, en 1931. La grande illusion, avec Jean Gabin, et La règle du jeu, sont aujourd'hui considérés comme des chefs-d'oeuvre majeurs du cinéma mondial. Au début des années 1940, alors que la guerre est déclarée, il part s'installer à Hollywood. Il y réalise de nombreux films comme Vivre libre, L'homme du sud etLe journal d'une femme de chambre. Il revient ensuite en France au début des années 1950. Il tourne alors plusieurs chefs-d'oeuvre comme Le carrosse d'or et French Cancan. En 1962, il tourne son dernier film de cinéma, Le caporal épinglé. En 1975, il reçoit un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière avant de mourir quatre ans plus tard à Beverly Hills, en Californie. Il est l'un des premiers cinéastes à être considéré comme un auteur.
