
Happiness
Happiness est une comédie noire qui s'approche du sitcom. Les soeurs Jordan mènent une vie de banlieusardes du New Jersey, le schéma typique de la famille américaine aisée: elles cherchent le bonheur. Mais le quotidien banal de Joy, Helen et Trish sera détourné pour réveler les perversions de leur entourage, miroir des plaies de notre société moderne.
«On reste admiratif devant le style froid et précis de Solondz, avec ses longs plans qui enferment les personnages, englués dans des situations répétitives, littéralement prisonniers de scènes qui s'allongent pour aboutir, chez le spectateur, à un malaise difficilement supportable. Happiness est aux antipodes du naturalisme commode mais aussi de la parodie trash (encore plus facile). Les acteurs, tous excellents, parlent lentement, mollement, automatiquement, selon une diction et un débit qui ont toujours été minoritaires dans la comédie américaine, obsédée par la vitesse. La parole, la maîtrise du langage (prendre possession des mots et ne pas s'exprimer à l'aide d'un discours préfabriqué) est au coeur du film, comme l'atteste l'incroyable scène de confession du père pédophile à son fils.» (Olivier Père, 1999)
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