Trois vidéos d’art communautaire réalisées en collaboration avec des groupes de femmes dans le cadre d’ateliers de récits de vie pour femmes de 50 ans et plus.
APRÈS LA CINQUANTAINE DONDAINE
Année de sortie 2012
Durée 22 min 38 sec
Format Vidéo
Générique accessible ici
Synopsis
En collaboration avec le Y des femmes de Montréal
Oser suivre ses désirs, créer, entreprendre, s’engager, se choisir... Voilà le cadeau de la maturité. Des femmes de 50 à 75 ans, de différentes origines, se racontent en musique, en poésie, en danse, en images et en mots, avec audace et humour.

Image du film APRÈS LA CINQUANTAINE DONDAINE [VIDÉO] (Canada : Québec, Sophie Bissonnette, 2012). © Productions mainslibres / Y des femmes de Montréal.
RÉCITS MIGRATOIRES
Année de sortie 2013
Durée 24 min 46 sec
Format Vidéo
Générique accessible ici
Synopsis
En collaboration avec le Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec
Elles sont venues au Québec par amour, pour étudier, pour fuir la guerre ou pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants. Six femmes de 50 ans et plus, originaires d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe, racontent leur parcours migratoire et les défis relevés pour refaire leur vie. Chacune à sa façon a saisi cette opportunité pour s’accomplir et s’engager à fond dans la société d’accueil.
LE CORPS DANS TOUS SES ÉTATS
Année de sortie 2014
Durée 20 min 31 sec
Format Vidéo
Générique accessible ici
Synopsis
En collaboration avec le Y des femmes de Montréal
Six brefs documentaires sur le thème du corps, tantôt drôles, tantôt dramatiques, mais tous étonnants, qui abordent la beauté, la différence, l'exclusion, les transformations liées à l'âge ou aux changements de vie, et qui interrogent: comment habiter son corps et s'accepter?
J’ai atteint la mi-cinquantaine, un moment de transition pour beaucoup de femmes alors que les rôles changent : les enfants sont maintenant adultes (pour celles qui sont mères) et, avec les signes de vieillissement, surgissent des interrogations sur le parcours professionnel et sur la vie. C’est souvent l’occasion des bilans, d’une quête de sens, pour comprendre le chemin parcouru et pour se réinventer parfois. Plusieurs parlent d’un second souffle dans la vie des femmes.
Pourtant, les femmes au mitan de la vie disparaissent souvent du regard des hommes et des médias, et par le fait-même disparaissent des écrans et de l'espace public dans une culture qui voue un culte à la jeunesse et à la performance. Et c’est d’autant plus vrai pour les femmes racisées et de la diversité culturelle, déjà si peu visibles dans notre culture. J’ai eu envie de partager avec des femmes de ma génération ce vécu trop souvent occulté et pourtant unique : en effet, nous sommes une génération qui s’est affranchie des rôles sociaux traditionnels et qui a vécu toutes les transformations sociales, économiques, familiales et personnelles engendrées par le féminisme.
Je continue également de m’interroger sur ma démarche en documentaire ainsi que sur les rapports de pouvoir inhérents au processus entre les personnes devant et derrière la caméra. J’ai envie de pousser plus loin la démarche de collaboration du film Partition pour Voix de femmes dans un esprit de création collective ou de cocréation. Je mets donc sur pied des ateliers d’art communautaire pour femmes de 50 ans et plus en partenariat avec des groupes de femmes, le Y des femmes de Montréal et le Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec.
Dans le cadre de ces 3 ateliers, j’ai animé sur une période de 3 mois une série de rencontres avec, chaque fois, 6 à 7 participantes pour créer des récits de vie en vidéo. Les femmes étaient intarissables, le besoin d’expression était immense, et le désir de faire sens de son histoire tout autant. Dans 2 cas, les femmes ont décidé d’emblée de faire un récit collectif plutôt qu’une série de récits individuels, une décision qui peut sembler surprenante compte tenu que qu’elles ne se connaissaient pas pour la plupart et qu’elles venaient d’horizons différents, mais qui suggère combien les femmes se reconnaissent entre elles tout en vivant des oppressions spécifiques.
Les femmes ont décidé du fil conducteur des vidéos et chacune a choisi son histoire et la façon de la raconter en prévision des tournages : images, lieux, musiques, objets significatifs… Dans deux ateliers, les femmes ont voulu se raconter en cercle, pour l’une cela évoquait le cercle de parole autochtone, pour une autre l’arbre à palabres en Afrique. En cours de montage, les femmes ont visionné les vidéos à deux reprises pour les commenter et certaines sont venues en salle de montage. J’ai ainsi modifié les récits jusqu’à ce qu’il y ait consensus dans le groupe.
Les lancements ont été suivis d’une tournée dans des centres de femmes et des maisons de la culture à Montréal. Les vidéos ont reçu un écho particulièrement enthousiaste de la part des jeunes qui ont soif de modèles positifs, comme si ces jeunes obtenaient avec ces vidéos, grâce à leur aînées, une dose de courage et d’audace pour traverser les difficultés et tracer leur propre chemin.
Tant d’histoires encore à raconter et qui ne cesseront de nous étonner !

Sophie Bissonnette en conversation avec Julia Minne sur les Récits de vie.
RÉCITS MIGRATOIRES

LE CORPS DANS TOUS SES ÉTATS

APRÈS LA CINQUANTAINE DONDAINE / FEISTY AFTER FIFTY


En 2012 comme un demi-siècle plus tôt, les Québécoises sont dites vieillissantes au mieux, âgées au pire, dès qu’elles atteignent 50 ans ou 55 ans. Cette perception, dans une culture axée sur la jeunesse, les chasse des écrans de télévision ou de cinéma, minimise leurs possibilités en emploi, favorise la médicalisation d’une ménopause présumée problématique, réduit leurs possibilités de (re)former un couple, et en font les cibles privilégiées des traitements anti-âge et de la chirurgie esthétique. Malgré leur espérance de vie supérieure de 4 ou 5 ans, leur vieillissement est alors déclaré plus rapide que celui des hommes.
Celles que Sophie Bissonnette regroupe devant sa caméra en 2012-2014 traversent pourtant avec fougue la cinquantaine et la soixantaine. Haut et clair, ces femmes revendiquent leur âge, proclament sa valeur, en font un nouveau départ. Leur énergie et leurs projets interrogent la corrélation si souvent affirmée entre mitan de vie et déprise sociale. Leurs récits de vie interpellent l’équation si souvent établie entre vieillir et déclin, révélant une maturité pleinement assumée, des expériences migratoires qui les ont fortifiées et leurs rapports au corps qui se sont apaisés avec l’âge.
Il faut dire que ces Québécoises ne vieillissent pas tout à fait comme celles qui les ont précédées. Nées entre 1939 et 1965, elles appartiennent à ces nouvelles générations de femmes qui abordent la cinquantaine ou la soixantaine avec des atouts inédits. Jeunes, elles ont expérimenté des systèmes éducatifs plus ouverts aux filles, une contraception plus accessible, les avancées féministes des années 1970-1980. Adultes, elles participent à l’essor de l’emploi féminin qui bondit de 35 % à 61 % entre 1971 et 2011, connaissent les luttes contre le racisme ou le sexisme, font ou feront partie de ces retraitées enfin pourvues d’une pension plus décente et vieilliront probablement sans incapacités plus longtemps que leurs prédécesseures. Bien sûr, leur trajectoire n’est pas que parsemée de roses. Les problèmes récurrents d’insertion auxquels se butent les immigrantes, les inégalités persistantes de revenu avec les hommes ou encore l’explosion de la monoparentalité dans les années 1980 le montrent sans fard. Pour redéfinir - voire réinventer - un vieillir féminin en 2012, elles se révèlent tout de même mieux armées que leurs aînées ne l’étaient quelques décennies plus tôt.
Elles le sont d’autant plus que divers phénomènes minent depuis quelques décennies les représentations sombres de l’avance en âge, héritées du 19e siècle. Dans les années 1930, des Québécoises âgées et pauvres surgissaient sur la scène politique pour réclamer au Premier ministre une pension de vieillesse. À partir de 1945, des infirmières, des travailleuses sociales, des médecins et des gérontologues présentaient l’activité comme le meilleur moyen de « bien vieillir » 1. L’idée faisait ensuite florès. La première université du 3e âge en Amérique du Nord ouvrait ses portes à Sherbrooke en 1972. Une loi québécoise abolissait la retraite obligatoire en 1982. Un énoncé politique, Vieillir et vivre ensemble, prescrivait en 2012 l’activité sous toutes ses formes aux plus de 50 ans : emploi, bénévolat, loisir, engagement familial ou civique, etc. Cette promotion du vieillir actif s’arrimait d’ailleurs à un mouvement qui s’étendait des Amériques à l’Asie en passant par l’Europe, entrainant dans son sillage plusieurs organismes internationaux comme l’OCDE et l’OMS. Et elle faisait émerger un mouvement du 3e âge où les femmes ont peu à peu pris leur place : Association des Forum des citoyens âgés de Montréal (1965), Association québécoise pour la défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (1970), Cinquantelle (1998), Mémés déchaînées (2000), etc.
C’est de ce modèle que se réclament en 2012 les participantes aux ateliers de Récits de vie animés par Sophie Bissonnette. Chacune à sa façon. Lesley danse tout le temps et partout, faisant bouger son corps avec délectation. Maria qui rêvait dans sa jeunesse en Colombie de changer la société y aspire toujours à l’âge mûr au Québec. Angèle décide de retourner aux études, quitte à côtoyer des jeunes ayant l’âge de ses enfants. Nora devient chef d’entreprise après une longue carrière d’enseignante. Régine, Yasmina ou Magdalena militent dans divers milieux et ne semblent pas prêtes à y renoncer de sitôt.
Toutes n’en prennent pas moins acte du temps écoulé et le signifient. Claire, en particulier, le « clame, le déclame et l’exclame » en saisissant le micro pour présenter son premier slam. Ces femmes se distinguent là encore de leurs aînées longtemps invisibles, à qui l’on demandait de vieillir avec grâce et, surtout, discrétion. Entre 1950 et 1980 en effet, le problème des chômeurs de 45-50 ans, le poids des « vieux » en général ou le « fardeau » de retraites majoritairement masculines reléguaient dans l’ombre l’avancée en âge des femmes. À partir des années 1980 pourtant, les féministes la mettent en lumière. D’abord avec inquiétude, comme en témoigne le dossier de La Vie en Rose intitulé « Vieillirons-nous comme elles ? » (1983). Puis avec aplomb, lorsque la Gazette des femmes donne la parole à des quinquagénaires qui repartent à zéro (1990) ou quand Lise Payette lance à la télévision de Radio-Canada sa série Les Super Mamies (2002-2003).
Porteuses d’évolutions historiques toutes récentes, ces femmes filmées par Sophie Bissonnette au début du XXIe siècle incarnent donc un vieillir féminin qui s’assume, se dit et s’affirme. Au rythme vif de ces vieux refrains qui font encore résonner dondaines, ridondaines et autres faridondaines…
RÉFÉRENCES
Beaudet, Clément, « Au Québec, les Mémés déchaînées tricotent un monde meilleur », Rue89, 17 novembre 2016. https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20120430.RUE9663/au-quebec-les-memes-dechainees-tricotent-un-monde-meilleur.html
Charles, Aline, « Femmes âgées, pauvres et sans droit de vote, mais… citoyennes ? Lettres au Premier ministre du Québec, 1935-1936 », Recherches féministes, vol. 26, nº 2, 2013, p. 51-70. https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2019-v32-n1-rf01178/1022771ar/
Charles, Aline, « Grise ou verte, la vieillesse ? Experts et dernier âge au Québec, 1945-1960 », dans Francine Saillant et al. (dir.), Identités, vulnérabilités et communautés, Nota Bene, 2004, p.267-282.
Charpentier, Michèle, Anne Quéniart et Christelle Lebreton, « Regards féministes sur les vieillissements au féminin », dans Hummel, C. ; I. Mallon et V. Caradec (dir.), Vieillesses et vieillissements. Regards sociologiques, Rennes, Presses de l’Université de Rennes, 2014, p.149-160.
Dandurand, Renée B., « Mutations familiales, Révolution tranquille et autres “révolutions” : les générations du baby-boom au Québec », dans C. Bonvalet et al (dir.), Les baby-boomers, une histoire de familles : Une comparaison Québec-France, Presses de l’Université du Québec, 2015, p. 17-52.
Dupont, Sylvie (coord.), Dossier « Vieillirons-nous comme elles ? », La Vie en Rose, janvier, 1983, p. 19-36. http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2226120?docsearchtext=cinquantaine
Émond, Ariane, « Les amoureuses de l’âge mûr », La Gazette des femmes, 1er janvier 2010. https://gazettedesfemmes.ca/1206/les-amoureuses-de-lage-mur/
Gouvernement du Québec, Vieillir et vivre ensemble, Québec, 2012. https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/ainee/F-5234-MSSS.pdf politiquevieilliretvivreensemble.pdf
Guénette, Françoise, « Vieille peau, jeunes angoisses », La vie en rose – Hors série, 2005, p. 66-67. http://bv.cdeacf.ca/CF_PDF/LVR/2005/78370.pdf
Guilbault, Diane, Des nouvelles d’elles. Les femmes âgées du Québec, Conseil du statut de la femme, Québec, 1999, 58 p. https://csf.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/des-nouvelles-delles-les-femmes-agees-du-quebec.pdf
Kérisit, Michèle, « Les figures du vieillissement des femmes en gérontologie », dans Sylvie Frigon et Michèle Kérisit (dir.), Du corps des femmes : contrôles, surveillances et résistances, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2000, p. 195-228.
Richer, Jocelyne, « Deuxième début », La Gazette des femmes, 1er septembre 1990, https://gazettedesfemmes.ca/5545/deuxieme-debut/
- 1
Charles (2004). ↩
La parole et l’histoire de femmes immigrées sont au cœur de la vidéo Récits migratoires, une œuvre collective réalisée en collaboration avec le Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec. La vidéo s’ouvre avec l’affirmation et le constat de Nadia à l’effet que « l’exil est une page blanche (…) un voyage au plus profond de soi (…). L’exil signifie lendemain ». Le ton est donné pour faire place aux récits de six femmes de 45 ans et plus immigrées au Québec. Page blanche, voyage intérieur et lendemain sont les trois mots clés qui caractérisent alors sans aucun doute ces récits migratoires.
Ces puissants témoignages participent à la même ligne (et lignée) des femmes immigrées en inscrivant leurs histoires dans l’Histoire du Québec : à travers leurs expériences de la migration, des inégalités, des discriminations, du patriarcat et de ses pressions réelles et symboliques, elles expriment de façon éloquente comment surmonter l’adversité et prendre leur juste place, « prendre leur élan » comme le dit si justement Régine. Ces tranches de parcours migratoire sont inaugurées de manière imagée par Magdalena qui se livre à une petite mise en scène avec sa valise d’immigrée qui contient sa robe mexicaine traditionnelle, sa photo de graduation et son passeport, tandis que Régine, issue d’une famille de 7 enfants, raconte combien elle s’est offusquée de réaliser que pour réussir dans son pays, il fallait « vendre son corps aux autorités académiques et professeurs ». Elle dit « non ! » et elle étudie avec assiduité pour obtenir son diplôme « avec une grande distinction ». D’autres femmes comme Martha nous racontent qu’elles sont poussées vers la migration pour donner à leurs enfants de plus grandes opportunités et pour vivre en paix au Québec. D’autres enfin considèrent qu’elles sont héritières et riches de plusieurs vies, celles passées au pays d’origine puis aux pays traversés et celle en cours au pays d’accueil.
Ces trajectoires de femmes exposent ainsi des thèmes éminemment contemporains qui font échos aux travaux actuels sur l’immigration : les motifs pluriels qui poussent les femmes à l’exil, la déqualification en emploi dans le pays d’accueil, les turbulences qui s’ensuivent dans le couple, etc. Chaque femme exprime son processus d’intégration, ses chocs culturels, les espoirs déçus et l’expérience du « château de sable qui s’effondre » comme le décrit Magdalena. Pour d’autres, comme Régine, originaire du Congo, le racisme et la pauvreté font partie des expériences douloureuses et réelles en contexte migratoire. À l’intersection de ces expériences, les récits réintroduisent de la continuité et donnent à entendre des femmes qui déploient des stratégies, des forces pour s’affirmer et s’affranchir des oppressions cumulées (genre, race, classe sociale, etc.). En donnant la parole aux premières concernées, la vidéo montre alors des femmes actrices, solidaires, des combattantes qui se démarquent des visions misérabilistes et culturalistes. Elle fait aussi généreusement place à des interfaces comme des objets symboliques, des danses, des chants, des pratiques culturelles qui sont de précieux outils de médiation culturelle et interculturelle pour une affirmation, une réconciliation avec soi-même et les autres. Récits migratoires contribue ainsi à sortir les femmes immigrées de l’invisibilité médiatique dont elles souffrent assurément.
Ainsi, ce qui surprend à travers ces tranches de vie, c’est leur actualité brûlante en 2020. Dans ces temps de tumultes et de conjoncture politique difficile, spécifiquement à l’égard des immigrantes, le récit de ces femmes devient alors une porte d’entrée pour une meilleure connaissance de l’autre, de soi, et par extension, un vecteur de rapprochement interculturel et intergénérationnel, un outil de (re)connaissance en quelque sorte. Ces récits au féminin pluriel démontrent et incarnent la puissance des histoires et leur potentiel pour une meilleure compréhension des expériences des femmes. Tuteurs de résilience et espaces de mémoire par excellence, ils permettent la reconnaissance de la diversité du vécu des femmes en contexte migratoire : ils rendent visibles et audibles des ruptures vécues (géographiques, culturelles, relationnelles, etc.), des pratiques de résistance et enfin des stratégies de changement faisant échos à nos propres recherches sur le sujet.
À travers cette vidéo et dans son processus même de création, ces femmes s’inscrivent dans une volonté de transmission de leurs expériences, de leurs savoirs, de leurs luttes individuelles et collectives, parce que, malgré les gains, rien n’est jamais acquis définitivement. Elles nous invitent à la vigilance, à l’éducation et au changement face à l’ignorance et au racisme, car, comme le rappelle Yasmina en s’adressant aux femmes immigrées : « on a le devoir de devenir des sujets, des actrices de notre changement. ».
RÉFÉRENCES
Ben Soltane, Sonia, De l’expérience de vie à l’expertise communautaire et urbaine : étude des pratiques intégratives des femmes immigrantes maghrébines à Montréal et à Marseille, Montréal, École de service social Université McGill, Thèse de Doctorat, 2019.
Charpentier, Michèle et Anne Quéniart, « Les représentations du vieillissement de femmes aînées québécoises et immigrantes » dans Martine Lagacé (dir.), Représentations et discours sur le vieillissement. La face cachée de l’âgisme, Presses de l’Université Laval, 2015, p. 246-264.
Gohard-Radenkovitch, Aline et Lilyane Rachédi (dir.), Récits de vie, récits de langues et mobilités : Nouveaux territoires intimes, nouveaux passages vers l’altérité, Paris, Éditions L’Harmattan, 2009.
Hill, Lawrence, Aminata, Éditions de la Pleine Lune, 2011.
Malle, Mirion, La ligue des super féministes, Montreuil, France, Éditions La ville brûle, 2018
Stalder, Pia et Annick Tonti (dir.), La Médiation interculturelle : représentations, mises en œuvre et développement des compétences, Genève, Éd. des archives contemporaines, 2014.
Taïbi, Bouchra, « Les aînés immigrants au Québec : le récit migratoire pour connaître et comprendre leurs aspirations », dans Lilyane Rachedi et Bouchra Taïbi (dir.), L’intervention interculturelle, 3e édition, La Chenelière, 2019, p. 287-301.
Vatz-Laaroussi, Michèle, Chantal Doré et Liliana Kremer, Femmes et féminismes en dialogue. Enjeux d’une recherche-action-médiation, Paris, Éd. L’Harmattan, collection Espaces interculturels, 2019.