Skip to contentSkip to navigation
Table des matières
Biographies des intervenantes
janvier 2024

Photo de Céline Montreuil.

Lise Bonenfant

« Née en 1947 en Abitibi, j’appartiens à une génération de femmes qui ont senti l’urgence de s’exprimer et de trouver les mots et les images pour le faire. Après la réalisation de mon premier film Clara, d’amour et de révolte, je joins Vidéo Femmes en 1981. Présidente pendant 17 ans et membre de nombreux comités, mon implication est totale et ce, pendant 34 ans.

J’assisterai à sa fusion avec Spirafilm en 2015. Une route parsemée d’embuches certes, mais toujours avec le désir de durer. Comme cinéaste, je donne la parole à ceux et celles qui ne l’ont pas. C’est probablement aussi en jetant, à travers mes documentaires, un pont entre ces personnes et les autres que je trouve un sens à tout cela. Femme de cause, ma contribution est donc à la fois artistique et sociale. La compassion, ce sentiment si précieux, m’habite et guide ma vie ».

Photo de Justine Baillargeon

Helen Doyle

« Un festival de films de femmes à Québec en 1973… Une révélation : nous pouvions faire des vues, faire nos vues, devenir les filles des vues! La rencontre, pour Nicole Giguère et moi, avec Hélène Roy, responsable de cet évènement. Peu de temps après, la location d’un local rue Saint-Jean : La femme et le film venait de naître, avec une ligne directrice : par les femmes, pour les femmes, avec les femmes. La vidéo « légère » était pour nous l’outil le plus accessible. On a changé de nom pour Vidéo Femmes, mais pas de vocation… Et on a ajouté la passion… ».

Scénariste et réalisatrice indépendante depuis 1973 et co-fondatrice du groupe Vidéo Femmes, Helen Doyle fonde en 2000 sa propre maison de production, Tatouages de la mémoire. Son ouvrage témoigne d’un constant engagement social et féministe et d’une recherche formelle étonnante. Ses œuvres sont reconnues au Québec, au Canada et à l’étranger, ayant remporté plusieurs prix et mentions, dont une Étoile de la SCAM. En 2008, elle reçoit la première Bourse de carrière en cinéma du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). En 2015, la publication du coffret accompagné d’une monographie sur son œuvre, La liberté de voir, marque ses 40 ans de réalisation.

Photo de Marie-Ève Campbell

Johanne Fournier

« Chez Video Femmes, j’ai appris mon métier, à écrire avec des images, du son, l’infini miracle du montage. J’ai reçu et partagé l’entraide, l’amitié, plusieurs éternités ».

Originaire de Matane, Johanne Fournier fait des études à l’École nationale de théâtre du Canada et pratique le métier de comédienne pendant quelques années avant de passer derrière la caméra. En 1980, elle croise le chemin de Vidéo Femmes, à Québec, et participe à la création d’une trentaine d’œuvres documentaire, d’essais ou de fictions comme scénariste, réalisatrice et monteuse. Revenue vivre à Matane en 1997, elle tourne, avec sa fille Catherine Vidal, Larguer les amarres (l999) avec l’ONF. Sa trilogie du fleuve suit, grâce à des bourses des Conseils des arts du Québec et du Canada : Poissons (collage) (2004), Cabines (2007) et Le temps que prennent les bateaux (2011). Elle a reçu le Prix à la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2007. Leméac éditeur publie son premier livre au printemps 2017, Tout doit partir, qui remporte la même année le prix Jovette-Bernier et se retrouve finaliste au Prix du rendez-vous du premier roman. Elle fait paraître à l’automne 2021 L’état de nos routes, un récit, toujours chez Leméac éditeur.

Photo de Caroline Hayeur (recadrée)

Nicole Giguère

« J’ai fait mes débuts de réalisatrice avec le collectif Vidéo Femmes, mis sur pied par Hélène Roy, Helen Doyle et moi dans les années 1970. Pendant une douzaine d’années d’activités avec ce groupe, j’ai signé plusieurs films et vidéos traitant de la condition des femmes, explorant plusieurs styles qui vont du documentaire d’intervention sociale au court-métrage fiction, en passant par le clip et le film musical.

À Montréal depuis 1986, j’ai travaillé comme scénariste et réalisatrice indépendante sur des documentaires d’auteur et des séries télévisuelles. Mes films plus personnels traitent de l’adoption internationale, avec Alice au pays des gros nez (2003), et On me prend pour une chinoise! (2011), deux productions dont les tournages se sont poursuivis sur plusieurs années. Mon long-métrage documentaire Prisons sans barreaux, chroniques de l’hypersensibilité environnementale, co-réalisé avec Isabelle Hayeur, a été lancé en février 2020, lors des RVQC. Depuis 2007, je fais partie du CA de Réalisatrices Équitables, comme trésorière et coordonnatrice de plusieurs activités de promotion des femmes cinéastes ».

Photo de Lucie Godbout

Lucie Godbout

« J’aime l’écriture sous toutes ses formes, la peinture aussi. Les deux m’ont menée à la vidėo, à la télé et au cinéma. Sortie de l’université en Lettres et Cinéma, je suis entrée à Vidéo Femmes, mon premier vrai emploi après serveuse et commis-bibliothécaire! J’y ai été responsable des communications et de la mise en place d’un système de distribution capable de suivre le développement exponentiel que vivait Vidéo Femmes.

Avec des amies, nous avons fondé une compagnie de théâtre, les Folles Alliées, pour nous exprimer en toute liberté avec nos ardeurs et valeurs féministes. À la télé, j’ai occupé les postes de recherchiste, assistante à la réalisation, réalisatrice d’appoint et scénariste. En cinéma documentaire, j’ai été recherchiste et scénariste, en cinéma de fiction scénariste ».

Photo de Jean Fiset

Ginette Gosselin

« Après plusieurs années de service en tant qu’infirmière, j’ai rejoint l’équipe de Vidéo Femmes en 1989 à titre d’agente de distribution et directrice générale. Pendant près de huit ans, j’ai contribué à développer le réseau de distribution tout en veillant à préserver la santé financière du centre ».

Hélène Roy

Hélène Roy est une programmatrice, scénariste et réalisatrice indépendante québécoise. Elle a cofondé le groupe Vidéo Femmes aux côtés de Nicole Giguère et Helen Doyle en 1973. Après des études aux Beaux-Arts de Montréal, elle s'implique dans le milieu du théâtre pour enfants et du cinéma à Québec. En 1976, elle se joint à Luce Guilbeault et Nicole Brossard pour documenter la création d'une pièce de théâtre féministe et révolutionnaire ; La Nef des sorcières au Théâtre du Nouveau Monde. En résulte le documentaire Une nef... et ses sorcières (1977) qui témoigne de la création de cette pièce devenue mythique. Par la suite, elle réalise deux documentaires : Une chambre à soi, une maison bien à nous, en 1981, sur les centres communautaires autogérés par des femmes, suivi en 1986 de Demain, la cinquantaine, sur la ménopause. À la fin de sa carrière, elle s’implique dans le milieu des festivals avec la création de La Mondiale de films et vidéos de femmes en collaboration de Nicole Bonenfant jusqu’en 1993.

Photo de Lynda Roy

Lynda Roy

« Engagée au sein de Vidéo Femmes de 1980 à 1998, j’ai porté tour à tour le titre de créatrice, d’administratrice, puis de directrice de ce centre de production, de distribution et de diffusion créé par des femmes. J’ai été ensuite présidente d’un centre d’accès technique pour la création, La Bande vidéo et film de Québec, de 1983 à 1993. De 1992 à 1993, j’ai initié un projet d'archives des productions de Vidéo Femmes (série 1974-1981) et mis sur pied en 1997 les Laboratoires vidéo de Vidéo Femmes pour y enseigner et coordonner, auprès de 12 jeunes réalisatrices, une série de cours théoriques et pratiques en cinéma et vidéo.

Je détiens une maîtrise en gestion de projets de l’UQAR-1998 et possède une expertise en organisation d’événements culturels. De plus, j’ai œuvré auprès de nombreuses organisations dont le Festival international d’été de Québec, le Printemps du Québec en France, la Société du 400e anniversaire de Québec et Les Arts et la Ville ».

Photo de Nathalie Roy

Nathalie Roy

« Active dans le milieu culturel pendant plus de trente ans, j’ai œuvré à la diffusion et à la distribution du cinéma et de la vidéo pour Vidéo Femmes (1981-1986), Vidéographe (1989-1995) et l’Office national du film du Canada (2000-2002). Engagée à promouvoir le documentaire et les œuvres de nos artistes, j’ai développé les réseaux de diffusion et agit en tant que coordonnatrice et programmatrice de plusieurs festivals de cinéma indépendant.

En 2006, mon expertise en gestion du droit d'auteur m'a amenée à travailler pour les collections du Centre Canadien d’architecture. J’y ai développé mon intérêt pour les arts visuels, l’architecture et la sculpture. Parallèlement à ma carrière, j’ai travaillé dans un atelier de sculpture sur pierre pendant plus de dix ans. J’ai également travaillé en édition et en communication pour divers organismes tels que Culture Montréal et le Centre Turbine. Installée dans la région de Lanaudière, je suis présidente du conseil d’administration de la Corporation du patrimoine de Berthier ».

Photo de McLeod Tremblay

Sylvie Tremblay

« Je suis une artiste, auteure compositeur-interprète (comme nous nous appelions à l’époque). Dans les années 70, j’ai rencontré Nicole Giguère qui est devenue une grande amie. Grâce à elle j’ai pu participer à diverses productions, dont celles de Vidéo Femmes, en composant de la musique et des chansons : On fait toutes du show business de Nicole Giguère, Les tatouages de la mémoire d’Hélène Doyle, Le sourire d’une parfumeuse de Johanne Fournier et Françoise Dugré, Le sida au féminin de Lise Bonenfant et Marie Fortin. Ces femmes libres, débordantes d’énergie et de projets, étaient une source d’inspiration. Elles le sont toujours ».

Article suivant